Code Salamandre de Samuel Delage
Pour ceux qui aiment : Da Vinci Code de Dan Brown
Avec ce deuxième tome des aventures d’Yvan Sauvage, expert en art et commissaire-priseur, Samuel Delage emmène le lecteur à la découverte des mystères de François Ier et du château de Chambord. Suite à la mort du Professeur Faure, Yvan Sauvage va reprendre la quête de son mentor et partir à la recherche d’un dépôt royal, dont la localisation exacte est dissimulée par un code sophistiqué ayant traversé les âges. Aidé par une jeune étudiante, les progrès de son enquête vont très vite attirer l’attention de groupuscules mal intentionnés.
Attention davincicoïte aigue en vue !!! J’ai lu, il y a quelques mois, Arrêt Wagram, qui introduisait le personnage d’Yvan Sauvage. J’avais été principalement tentée par le profil du personnage : un commissaire-priseur comme héros d’un roman policier, je trouvais que cela ouvrait des pistes plutôt intéressantes. Dans la foulée, et malgré ma petite déception sur le premier roman, j’avais accepté de lire le deuxième opus. J’avais en effet trouvé la fin d’Arrêt Wagram ridicule et ratée et je me demandais bien comment l’auteur allait pouvoir se dépatouiller de cette histoire rocambolesque.
Premier élément de réponse : l’auteur a pris la voie la plus facile en se débarrassant sans aucun cérémonial de la femme et de la fille d’Yvan Sauvage (et donc de la gadoue dans laquelle Delage avait mis les pieds en fin de premier tome) pour les remplacer par une jeune et belle étudiante. Pas de réelles explications, à part quelques larmes versées à l’écoute d’une chanson, on efface et on recommence en plus sexy, plus jeune, moins encombrée. Mouais !
Et ce n’est pas les seuls facilités de l’intrigue. Code Salamandre, du titre à la quatrième de couverture, des personnages aux rebondissements, tout ressemble à du Da Vinci Code réchauffé à la française. Franchement, le jeu de piste crypté par Da Vinci, le vieil homme porteur de secrets qui décède précipitamment, le professeur (ah non, pardon commissaire-priseur aventurier) à l’œil vif, la jeune femme belle et orpheline, le vilain qui les poursuit pour voler leur découverte, doublé en plus ici d’un serial killer et les vieilles histoires personnelles douloureuses, c’est vraiment trop pour moi, voire indigeste. J’ai trouvé le tout peu crédible, les personnages stéréotypés au possible, l'identité du coupable évidente et la résolution de l'énigme mal menée.
N’ayant apprécié le Da Vinci Code que très moyennement, je ne pensais pas pouvoir dire un jour que ce dernier avait quand même du mérite comparé à ce nouveau roman de Samuel Delage. J’avoue que je ne suis pas très bon public pour ce genre de romans qui ne m’attire généralement pas. Je suis ici d’autant plus déçue que je trouvais que le personnage de commissaire-priseur et le milieu de l’art offraient de belles opportunités à l’auteur, qui aurait pu exploiter ce personnage de manière plus originale. C’est loupé ici, mais je pense toutefois que les fans du genre y trouveront leur compte de codes et de grandes énigmes historiques. Pour ma part, je crois que ma route avec Yvan Sauvage s’arrête ici.
Yvan Sauvage, expert en art et commissaire-priseur, met fortuitement la main sur un itinéraire crypté conduisant à un dépôt royal. Il se lance alors, en compagnie de Marion, une jeune étudiante à la Sorbonne, dans la résolution d'une énigme qui leur fera encourir les plus grands périls. Un jeu de pistes érudit qui se transforme en périple hallucinant, où l'horreur le dispute au merveilleux. Lorsque son professeur de l'Ecole du Louvre décède, Yvan Sauvage se retrouve légataire d'un secret prodigieux : le vieil homme était sur le point de déchiffrer un code menant à l'un des trésors les mieux gardés du règne de François Ier. Yvan n'a alors de cesse de résoudre l'énigme. Marion entre dans son jeu, et le duo se lance avec une énergie farouche dans le décryptage des messages codés que recèlent les châteaux, statuaires et monuments édifiés par les architectes de l'époque, dont Léonard de Vinci. Puis ils explorent des itinéraires dont la cartographie occulte et étonnamment précise de la Renaissance a fixé le tracé. Tout à leur quête, les deux jeunes gens sont inconscients du danger qui les guette, tandis qu'un homme épie leurs moindres faits et gestes sous les ordres d'un mystérieux commanditaire. La recherche érudite et la résolution du code Salamandre pourraient bien déclencher une traque sanguinaire...
Né en 1978, Samuel Delage agrandi dans le Saumurois. De longues recherches sur la Renaissance et sa cryptologie lui ont permis d'écrire ce thriller avec la précision de l'ingénieur qu'il est dans la vie. Son premier opus, Arrêt Wagram, est paru en 2010 chez Les Nouveaux Auteurs. Code Salamandre est son premier roman à paraître chez Belfond.
Je remercie les éditions Belfond et l’auteur pour l’envoi de ce livre. Malgré ma déception, j’étais heureuse d’être fixée sur le sort d’Yvan.
DELAGE Samuel, Code Salamandre, ed. Belfond, octobre 2011, 380p.
Je l'avais reçu aussi. Je l'ai commencé en essayant de ne pas prendre en compte mon avis négatif sur Arrêt Wagram. Les deux premiers chapitres lus m'ont confirmé que ce genre de roman n'était pas du tout pour moi et je me suis arrêtée là (je n'ai d'ailleurs jamais réussi à finir le Da Vinci code).
RépondreSupprimerJ'avais beaucoup aimé, ceci dit je n'ai pas lu le premier, donc le souci de cohérence entre les deux histoires ne s'est pas posé pour moi !
RépondreSupprimerLes déceptions c'est très, très énervant... Je te souhaite une très belle future lecture !!
RépondreSupprimer@Cynthia: Je ne suis pas une fan du genre moi non plus, je trouve toujours les résolutions du code complètement artificielles et je n'adhère généralement pas du tout aux grandes conspirations etc. Bref, on ne m'y reprendra plus.
RépondreSupprimer@Irrégulière: Les avis sont plutôt bons, ça ne correspond simplement pas à mes goûts et je trouvais quand même le manque d'originalité regrettable. Est-ce un "hommage" au Da Vinci Code ou une simple copie du bon filon? Arrêt Wagram est assez différent et m'avais plus plu, même si la fin... no comment!
@L'or des chambres: Je prends peu de risques vu que je lis le troisième tome de Millénium, une valeur sûre je crois, enfin j'espère...
lu et aimé
RépondreSupprimermais a posteriori, il m'en reste moins en tête que ce je pensais.
Une petite déception également. Mais on sent les recherches de l'auteur.
RépondreSupprimer@Lystig: Bon, j'avoue je suis très très difficile dans ce genre, j'aime les intrigues bien compliquée et si possible sans jolie jeune fille en détresse et happy end. As-tu lu Arrêt Wagram?
RépondreSupprimer@Alex: Oui, mais à mon avis, l'auteur n'a pas su construire un vrai jeu de piste autour de ces recherches. Mais bon, Chambord est un mystère tellement "étudié" qu'il est dur de créer une intrigue tout en restant crédible.
Contrairement à toi, j'aime plutôt bien ces thrillers à base de secrets historiques. Bien sûr celui-ci est en dessous du Da Vinci Code mais je ne me suis pas ennuyée en le lisant, à cause des secrets à résoudre justement: La salamandre, le chiffre 8, le carré de polybe, la suite de Fibonacci… Je comprends cependant qu'on puisse ne pas adhérer à un genre qui devient un peu trop systématique!
RépondreSupprimer@Mango: Je peine à identifier ce qui me gêne dans ce genre de roman, mais c'est peut-être ce côté systématique dont tu parles. Là, j'avais l'impression que la résolution des symboles était trop facile. Heureuse de voir que ce livre trouve ses lecteurs, car je trouve l'auteur sympathique et disponible.
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cet auteur, mais ça me donne envie de lire. Merci
RépondreSupprimerhttp://laplume-ou-lavie.blogspot.fr/
Grande fan du Da Vinci Code, je ne me lancerais pas dans cette lecture car je pense que le DVC est un peu le gral dans le genre et qu'après, on est souvent déçu dans des pales copies.... et comme en plus tu ne débordes pas d'enthousiasme ici....
RépondreSupprimer@Aranae: Bonne lecture donc et merci de la visite!
RépondreSupprimer@Géraldine: Difficile de dire si le livre te plairait. Le genre est vraiment similaire à DVC mais peut-être que justement, les similitudes t'énerveraient. Je te l'envoie si tu veux...
C'est marrant, mon beau-père le lisait dernièrement. Il avait failli s'arracher les cheveux dessus tellement, il me disait, que c'était du grand n'importe quoi. Il m'a fait lire quelque passage. Nous avons bien ri !
RépondreSupprimer@Charmant-petit-monstre: J'ai aussi partagé quelques passages avec des amis. No comment ;-)
RépondreSupprimerJe suis Didier Coilhac, l’auteur du « Secret de François Ier », le livre dans lequel Samuel a puisé les éléments intellectuels de son roman. Comme il le dit à la fin, la piste suivie par ses personnages est tout à fait authentique, et non pas inventée. Cela donne une dimension éducative à ce roman qui est bien plus qu’un simple roman de gare. Il me semble que Samuel a réussi son pari d’adapter le jeu de piste architectural en un roman bien écrit, distrayant et éveillant.
RépondreSupprimer(Voir mon mon site Internet en cliquant sur mon nom.)
Bonjour et bienvenu ici. Mon avis mitigé sur ce roman ne remet pas en doute votre travail historique. Ma lecture date un peu mais, si je me souviens bien, j'avais justement eu l'impression que l'intrigue était brodée de manière trop artificielle autour de certains faits architecturaux. Autant alors lire un étude historique sur ces éléments si l'on souhaite accéder à cette dimension éducative.
SupprimerJe le répète par contre, mon avis est peut-être dur, mais je suis loin de vouloir décourager des lecteurs potentiels. Code Salamandre n'est pas vraiment mon style de livres, mais je suis persuadée qu'il plaira à pleins d'autres lecteurs.