Digital Dahlia de Kathinka Salzmann par l'Instant d'un Espace
Pour tous les pendulaires de la gare de Genève, elle était une figure marquante. Elle, c'est la petite marchande de fleurs, plus de nonante ans au compteur, qui proposait des roses à prix exorbitant (je suis bien placée pour le savoir, je me faisais à chaque fois avoir), sans jamais toutefois importuner celui qui refusait. Marie-Jeanne Comte vendait des fleurs à Genève depuis plus de cinquante ans, avant de s'éteindre, à l'âge de 92 ans, en juin dernier. Ce personnage genevois qui a certainement marqué, le temps de quelques secondes, les esprits des voyageurs, sert de point de départ à la pièce de la jeune Kathinka Salzmann. Et cette dernière est bien placée pour en parler, vu qu'il s'agissait de sa grand-mère. Il ne faut toutefois pas s'attendre à un récit linéaire sur la vie de Marie-Jeanne Comte, mais plutôt à une réflexion sur la folie et la marginalité avec pour cas d'école le personnage de la petite marchande de fleurs. Pour se faire, sept c...