Les Réponses d'Elizabeth Little
Après dix ans passés en prison, la jeune héritière Janie Jenkins retrouve la liberté grâce à un vice de procédure. Mais la société, et en particulier un blogueur zélé, est loin de vouloir lui laisser refaire sa vie. Il faut dire que sa condamnation pour le meurtre affreux de sa mère, une belle et riche philanthrope, a fait la une de tous les tabloïds.
De son côté, Janie est bien décidée à profiter de cette aubaine pour tenter d'éclaircir les événements de cette funeste journée. Car si les preuves accumulées contre elle sont irréfutables, Janie elle, trop ivre la nuit du meurtre, n'en a gardé presque aucun souvenir.
Dès les premières pages, j'ai été séduite par le personnage de Janie Jenkins, sorte de Paris Hilton à l'humour corrosif et au sens de la réplique aiguisé. Habituée toute jeune au luxe et au glamour de la société de Los Angeles, son arrivée dans une petit ville du Middle West à la recherche d'indices sur le meurtre de sa mère donne lieu à des réflexions pinçantes mais vraiment drôles.
"Parce que personne - personne - ne fantasme davantage sur les jolis prénoms qu'une fille qui s'appelle Jane. Et avec de bonnes raisons, hein. Je veux dire, même nos Jane les plus illustres sont des coinçées de première. Jane Austen, Jane Eyre, Jane Doe? Vielle fille, bonne poire, cadavre. C'est un miracle que je m'en sois aussi bien sortie." p.22
"Les hautes herbes ondulaient dans la brise. Mes mains se crispèrent sur le volant. J'avais l'impression de m'enfoncer dans un immense océan vert à l'approche d'un orage d'été, que l'eau devenait de plus en plus profonde, que le courant m'emportait vers des lieux où je n'avais pas forcément envie d'aller et qu'à tout moment la houle risquait de me...
Putain, sérieux, parfois j'ouvre la bouche et c'est comme si je récitais une rédaction de collégienne. Tout ce que je voulais dire, c'est que j'avais peur." p.62
Malgré son petit côté insupportable d'enfant gâtée, que même dix ans de prison n'ont pas su gommer, Janie est un personnage fort, drôle, agaçant mais touchant et sympathique auquel on s'attache immédiatement et que l'on suit avec impatience tout au long de son enquête.
Elizabeth Little nous offre également une image peu reluisante de la communauté des starlettes bling bling et autres hit girls et plus généralement de notre société futile et voyeuriste, où tout le monde peut se transformer en paparazzi-inquisiteur. Un roman moderne et enlevé qui m'a donc tenue en haleine.... jusqu'à son dénouement que j'ai trouvé raté et assorti de quelques incohérences. Dommage dommage!
"Parce que personne - personne - ne fantasme davantage sur les jolis prénoms qu'une fille qui s'appelle Jane. Et avec de bonnes raisons, hein. Je veux dire, même nos Jane les plus illustres sont des coinçées de première. Jane Austen, Jane Eyre, Jane Doe? Vielle fille, bonne poire, cadavre. C'est un miracle que je m'en sois aussi bien sortie." p.22
"Les hautes herbes ondulaient dans la brise. Mes mains se crispèrent sur le volant. J'avais l'impression de m'enfoncer dans un immense océan vert à l'approche d'un orage d'été, que l'eau devenait de plus en plus profonde, que le courant m'emportait vers des lieux où je n'avais pas forcément envie d'aller et qu'à tout moment la houle risquait de me...
Putain, sérieux, parfois j'ouvre la bouche et c'est comme si je récitais une rédaction de collégienne. Tout ce que je voulais dire, c'est que j'avais peur." p.62
Malgré son petit côté insupportable d'enfant gâtée, que même dix ans de prison n'ont pas su gommer, Janie est un personnage fort, drôle, agaçant mais touchant et sympathique auquel on s'attache immédiatement et que l'on suit avec impatience tout au long de son enquête.
Elizabeth Little nous offre également une image peu reluisante de la communauté des starlettes bling bling et autres hit girls et plus généralement de notre société futile et voyeuriste, où tout le monde peut se transformer en paparazzi-inquisiteur. Un roman moderne et enlevé qui m'a donc tenue en haleine.... jusqu'à son dénouement que j'ai trouvé raté et assorti de quelques incohérences. Dommage dommage!
Un premier roman plein de charme et de fiel avec un personnage mordant et une ambiance "Simple Life" qui déménage. Mais une déception sur la toute fin.
Après un procès qui a passionné l’Amérique, la jeune Janie Jenkins est
reconnue coupable de l’assassinat de sa mère, la très fortunée et très
mystérieuse Marion Elsinger. Dix ans plus tard, suite à une enquête sur
la manipulation de preuves par le laboratoire de police scientifique de
L.A, Jenkis sort de prison, sa libération scandalise le pays, convaincu
de la culpabilité de la riche héritière.
Janie est-elle coupable ou innocente ? Elle-même n’en a pas la moindre idée. Trop ivre la nuit du meurtre, elle n’a plus aucun souvenir de ses faits et gestes. Ne lui reste en mémoire que les deux derniers mots prononcés par sa mère, deux mots mystérieux qui vont la conduire à aller chercher les réponses à toutes les questions qu’elle se pose dans une petite ville du Middle West.
Rares sont les auteurs de thrillers qui dès les premières pages capturent à ce point l’attention du lecteur pour ne plus la lâcher. Avec son premier roman, et une héroïne à laquelle on s’attache instantanément, Elizabeth Little réussit cet exploit et rejoint d’emblée le club très fermé des S.J. Watson, Harlan Coben, Mo Hayder et autres Gillian Flynn. Faisant preuve d’un sens du suspense impressionnant, elle nous offre ainsi une intrigue machiavélique, proprement addictive, doublée d’une réflexion passionnante sur les travers de notre société.
Janie est-elle coupable ou innocente ? Elle-même n’en a pas la moindre idée. Trop ivre la nuit du meurtre, elle n’a plus aucun souvenir de ses faits et gestes. Ne lui reste en mémoire que les deux derniers mots prononcés par sa mère, deux mots mystérieux qui vont la conduire à aller chercher les réponses à toutes les questions qu’elle se pose dans une petite ville du Middle West.
Rares sont les auteurs de thrillers qui dès les premières pages capturent à ce point l’attention du lecteur pour ne plus la lâcher. Avec son premier roman, et une héroïne à laquelle on s’attache instantanément, Elizabeth Little réussit cet exploit et rejoint d’emblée le club très fermé des S.J. Watson, Harlan Coben, Mo Hayder et autres Gillian Flynn. Faisant preuve d’un sens du suspense impressionnant, elle nous offre ainsi une intrigue machiavélique, proprement addictive, doublée d’une réflexion passionnante sur les travers de notre société.
Merci Olivier!
LITTLE Elizabeth, Les Réponses, ed. Sonatine, mars 2015, 432p., traduit de l'anglais (États-Unis) par Julie Sibony
LITTLE Elizabeth, Dear Daughter, ed. Viking, juillet 2014, 388p.
Dommage pour la fin quand même, cette héroïne pourrait bien me plaire. Les fins de romans noirs, pas facile, je suis en train d'en lire un et je me demande si page 213 je n'ai pas compris un truc fatal. Il m'en reste 300, ça serait dommage...
RépondreSupprimerAïe, j'espère que ta lecture t'a au final encore réservé des surprises.
SupprimerPour ce livre-ci, en lisant d'autres avis, personne d'autre ne semble avoir été gêné par la fin. De toutes façons, l'intérêt du livre est vraiment dans le personnage de Janie et ça, fin ratée ou pas, ça vaut le détour.
Roman déjà noté qui me fait bien envie, malgré ton bémol pour la fin.
RépondreSupprimerMon bémol vient aussi des attentes que j'avais pour la fin de ce livre qui m'a vraiment bien amusée tout au long de ma lecture. Le personnage de Janie vaut vraiment la peine d'être découvert malgré cette petite déception sur la fin.
SupprimerAllez, ça fait quand même envie !
RépondreSupprimerTant mieux car j'ai quand même passé un très bon moment de lecture. C'est un roman moderne et drôle.
SupprimerJe ne sais pas vraiment ce que j'attendais de la fin du livre... peut-être que ce soit juste un peu moins précipité. Mais curieuse de connaitre ton avis si tu te lances.
Je ne connais pas, je vais aller voir de plus près :)
RépondreSupprimerUne lecture très sympa pour les vacances. J'attends maintenant de m'attaquer à La Fille du train publié juste après...
SupprimerEt ça fait super plaisir de te revoir parmi nous ;-)
Oh dis donc ça me plaît bien ça ! Lecture idéale quand on a un coup de mou on dirait, et qu'on a juste envie de s'abandonner dans du captivant, prenant... Le personnage de Janie pourrait bien me plaire. Elle a l'air pleine de surprises. Dommage quand même pour la fin...
RépondreSupprimerLe personnage de Janie te plaira probablement avec son humour cynique. La fin, bon voilà, dommage, mais ce n'est pas catastrophique non plus. Ca reste une lecture parfaite pour l'été ;-)
SupprimerCe livre est partout et ça me fait toujours un peu peur !
RépondreSupprimerJe pense qu'il fera une bonne lecture Poche pour la plage l'été prochain (2016) !
Sérieux, tu l'as beaucoup vu? Je trouve personnellement qu'on a plus parlé de La fille du train publié quelques semaines plus tard.
SupprimerMais lecture poche, j'approuve complètement.
Malgré les extraits (en effet très bien) et ton avis enthousiaste, j'avoue que l'histoire ne me tente pas des masses.
RépondreSupprimerIl faut aimer se moquer des starlettes et autre it-girls auto-proclamées. Si tu fuis les pages people, tu risques peut-être de passer à côté des allusions bien pince-sans-rire. Je comprends que tout le monde n'accroche pas.
SupprimerOuh ! Ça me fait bien envie ! Je le note direct dans la wish !
RépondreSupprimerUne bonne lecture pour l'été. Sympa, drôle et pas prise de tête...
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