Fifty Shades of Grey de E. L. James
Pour ceux qui aiment: Les éditions Harlequin
Anastasia Steele est une vierge et innocente jeune fille, chargée un jour d'interviewer le beau et richissime businessman, Christian Grey, pour le journal de son université. Complètement subjuguée par Grey, Anastasia sera-t-elle prête à le suivre jusqu'en dans les coins plus sombres de son univers?
Un suspens in(sur)montable, vous vous en doutez... Mais attention quand même si vous brûlez de le lire, ce billet contient quelques spoilers.
Le premier tome du phénomène Fifty Shades trônait dans ma bibliothèque depuis de nombreux mois. Enfin, "trônait", c'est un grand mot quand on pense que Mr. Z a refusé qu'il figure dans la partie anglophone de notre bibliothèque et qu'il l'a donc planqué derrière une première rangée de livres respectables. Cela explique peut-être pourquoi j'ai mis si longtemps à m'y plonger... ou alors je manquais tout simplement de coups de cravache d'envie pour ce roman ramassé dans une maison de vacances par curiosité.
Mais voilà, je suis maso faible et j'aime me faire ma propre opinion. Et quoi de mieux qu'une fête à plusieurs LC pour se motiver?
J'ai donc attaqué les aventures d'Anastasia un peu à reculant (j'ai plein de jeux de mots débiles qui me viennent mais je vais essayer de rester soft) mais avec quand même une bonne dose de volonté. Et malheureusement, tous mes a priori se sont petit à petit confirmés. A savoir:
1) Fifty Shades, c'est long, lent et très répétitif: Je suis parfois un peu blonde mais je comprends en général après la deuxième fois que "OMG, Grey est supppperrr beau", et "OMG, ses caleçons tombent divinement bien" et "OMG il a des yeux gris perçants", etc. etc. en passant du membre particulièrement grand de Christian, à son pouvoir hypnotisant, aux déesses intérieures insupportables d'Anastasia ou à la personnalité très forte de Kate. En enlevant toutes ces répétitions, je pense qu'E. L. James m'aurait épargnée facilement 200 pages.
2) Fifty Shades, ce n'est pas du tout excitant: Non, non, même pas un tout petit chouia. Franchement un mec qui vous propose de signer un contrat et vous dicte tout ce que vous devez faire, moi je lui fous ma main dans la figure plutôt qu'ailleurs (uh uh, désolée, cette lecture déteint quand même). Bon, il faut dire que le mec qui m'appelle déjà "baby" risque fort d'atterrir à l'hôpital.
Je dois avoir un potentiel de soumise proche de zéro parce que ce Christian, je l'aurais envoyé se faire soigner et du coup, même son allure à la Brad Pitt m'a laissée de glace. Franchement, un psychopathe sexy reste un psychopathe.
3) Fifty Shades, c'est niais: Car oui, si Christian est un psychopathe, ce n'est pas de sa faute. Il a eu une enfance et une adolescence difficiles et donc la jeune et vierge Princesse Anastasia est là pour le sauver de ses tourments. Big love, coeur coeur en vue.
Bon et puis à part une scène un peu surprenante avec un tampon, on a au final droit qu'à 2-3 scènes un peu plus hard. Et encore... (et pourtant, j'ai un côté très chochotte parfois). Bref, j'ai trouvé l'ensemble franchement très gentillet. Maintenant, est-ce que c'est plus spicy dans les autres tomes? Je crains qu'il ne faudra pas compter sur moi pour le découvrir...
Bon et puis à part une scène un peu surprenante avec un tampon, on a au final droit qu'à 2-3 scènes un peu plus hard. Et encore... (et pourtant, j'ai un côté très chochotte parfois). Bref, j'ai trouvé l'ensemble franchement très gentillet. Maintenant, est-ce que c'est plus spicy dans les autres tomes? Je crains qu'il ne faudra pas compter sur moi pour le découvrir...
J'avoue quand même que certains passages m'ont fait rire, à défaut de mieux. Comme les phrases mythiques à la "Come for me, baby" (non mais sérieux, votre mec vous dit ça?) ou Sir Grey, expert ès sophistication, qui boit du Pinot Grigio avec de la chasse. No comment! Et allez, certains échanges d'emails sont parfois amusants.
Je ne parle pas trop du style ici car l'ayant lu en vo, j'ai sûrement été moins gênée par les tournures plates d'E. L. James. C'est toujours plus difficile de juger dans une langue autre que la sienne. Mais bon, on n'est clairement pas dans du Shakespeare hein... ni dans de la haute littérature érotique.
Voilà, je suis contente de m'être faite mon opinion et je déprime quand même de savoir que cette trilogie est un best-seller. Franchement, à choisir, j'avais été bien plus émoustillée à l'époque par La Bicyclette bleue de Régine Deforges et l'histoire était au moins sympa et intéressante. A bon entendeur!
When literature student Anastasia Steele goes to interview young
entrepreneur Christian Grey, she encounters a man who is beautiful,
brilliant, and intimidating. The unworldly, innocent Ana is startled to
realize she wants this man and, despite his enigmatic reserve, finds she
is desperate to get close to him. Unable to resist Ana’s quiet beauty,
wit, and independent spirit, Grey admits he wants her, too—but on his
own terms.
Shocked yet thrilled by Grey’s singular erotic tastes, Ana hesitates. For all the trappings of success—his multinational businesses, his vast wealth, his loving family—Grey is a man tormented by demons and consumed by the need to control. When the couple embarks on a daring, passionately physical affair, Ana discovers Christian Grey’s secrets and explores her own dark desires.
Shocked yet thrilled by Grey’s singular erotic tastes, Ana hesitates. For all the trappings of success—his multinational businesses, his vast wealth, his loving family—Grey is a man tormented by demons and consumed by the need to control. When the couple embarks on a daring, passionately physical affair, Ana discovers Christian Grey’s secrets and explores her own dark desires.
Erotic, amusing and deeply moving, the Fifty Shades Trilogy is a tale that will obsess you, possess you and stay with you forever. (please no!!! ;-))
Allons vite voir les avis de mes co-galériennes, Asphodèle, Philisine et Sharon. D'après nos échanges de mails, ce n'est pas brillant chez elles non plus, voire je crois même qu'on a quelques abandons par K.O.
JAMES E. L., Fifty Shades of Grey, ed. Vintage, April 2012, 514p.
JAMES E. L., Cinquante Nuances de Grey, ed. Le Livre de Poche, février 2014, 672p.
Alors là, je suis sciée que tu ais lu cette trilogie ! :-O
RépondreSupprimerJe voudrais préciser, "à la place d'une autre LC hautement plus captivante", mais bon, je comprends que dans un moment d'égarement, Mr Grey t'es un peu retenue.^^ Je m'étais moi-même laissée tenter par la découverte de cette trilogie il y a un moment, parce que bon, oui, à un moment donner, on aimerait comprendre le pourquoi de ce succès. Je suis quand même allée jusqu'au tome 2.;-)
SupprimerBon, j'aurai bien ri en apprenant qu'en t'appelant "baby", le 1er mec venu risquerait d'atterrir à l'hôpital !
Rassure-toi Lewerentz, je n'ai lu que le premier tome et ça m'a déjà pris beaucoup beaucoup trop d'énergie ;-) En plus, il fait 500 pages le bougre!
SupprimerEt A Girl, je croyais qu'on avait convenu de passer ce détail sous silence ;-) En même temps, sans LC, je sais que je n'aurais jamais trouvé l'envie de lire Fifty Shades alors que je suis sûre que ma visite dans 10 minutes sur vos blogs pour Le mur invisible va me faire me précipiter à la bibliothèque, non?
SupprimerEt sérieux, tu as même lu le tome 2? Je suis pleine d'admiration. Mais hé, ça ne t'autorise pas à m'appeler "baby" ;-0
En VO? Au moins tu as enrichi ton vocabulaire peut être?
RépondreSupprimerAllez, maintenant, Le mur invisible, reprenons nous!
Mdr! Euh oui, effectivement, il y a quelques termes liés à l'harnachement que je ne connaissais pas en anglais. Qui sait, ça pourrait m'être utile si je vais faire des cours d'attelage en Angleterre ;-)
SupprimerJe file lire vos billets sur Le mur invisible et je suis persuadée que, comme d'hab, vous êtes toutes super convaincantes.
Bonjour
RépondreSupprimerJe n'avais deja pas tres envie de le lire, alors là!
Et après avoir lu les billets d'Asphodele, de Syl, de Philisine et de Claudia Lucia, je crois que je vais en rester à Petit Ours Brun😄
Je pense que Petit Ours Brun a même sûrement plus de jugeote que cette Anastasia Steele ;-)
SupprimerVous avez fait fort avec ce choix ! C'est incroyable comme vos billets se ressemblent, entre comique et désespoir ! ;) Dis tu fera un jour un billet avec tous les jeux de mots débiles qui te sont venus ? Ce sera sûrement plus intéressant à lire que ce pseudo roman.
RépondreSupprimerAhem, il faudrait que je mette alors une limite d'âge à mon blog parce que ça ne volerait pas très haut. Ca serait un peu grey-veleux ;-)
SupprimerTu dois bien être la seule à avoir souri ! L'effet VO peut-être ? Moi ce livre m'a fait sortir de mes gonds et je pense que, même en abandonnant à la p.270, j'en savais assez et j'ai deviné les rebondissements à venir puisque j'avais déjà deviné à la page 20 ce qui se passerait page 100 ! une horreur qu'un livre pareil ait autant de succès, soit récompensé par un prix "populaire" en plus, de qui se moque-t-on ? Ton billet m'a bien fait rire, surtout les passages où Christian demande à Ana de "venir pour elle", moi aussi je me suis demandé si j'étais "normale" ou si c'était lui qui avait un grain !!! Déjà un mec qui me dit ça, ça me coupe mes effets, mouhaha !!! Heureusement aussi qu'il y a eu nos échanges de mails pendant la lecture, je n'aurais pas tenu sans eux !!! Bonne fin de week-end ! :)
RépondreSupprimerC'est clair qu'au niveau suspens, on est loin d'atteindre des records. Mais j'ai lu ça comme on regarde un mauvais film de série B: c'est tellement nul que ça m'a fait rire... et pleurer en même temps, surtout quand on considère le succès qu'il a eu.
SupprimerJe n'ose même pas imaginer l'effet traduction de certaines répliques...
Et pareil pour nos échanges, ça m'a bien aidé et c'était au final (presque) un plaisir de faire cette lecture avec vous toutes. A refaire, avec un livre moins pourri, hein ;-)
Oui, je confirme ce que dit Aspho. Je suis limite jalouse que tu aies ri : rien, rien ne m'a fait sourire. C'était nul de chez nul. Mais j'ai adoré te lire et je loue l'attitude de Monsieur Z (comme Zorro ?) bisous
RépondreSupprimerNul de chez nul, je confirme, mais il y a des scènes qui sont tellement énormes. On est presque dans la parodie!
SupprimerEt pour Mr. Z, en ce qui concerne les bouquins, c'est vrai qu'il a un petit côté justicier. Rien de "stupide" de son côté (anglophone) de notre bibliothèque. J'ai dû planquer mes quelques Candice Bushnell en vo derrière des Hemingway et Chris Cleave ;-)
Et bien non, je confirme, ce n'est pas de la faute de Christian s'il est comme ça. Pov' chéri. En revanche, je n'ai pas souri non plus à la lecture - trop énervée.
RépondreSupprimerLe côté "bouhou pôvre Christian" est un des aspects que j'ai trouvé le plus débile dans le livre. Je trouvais nul que l'auteur doive lui trouver une excuse... et en rajouter encore une couche avec son engagement humanitaire. Vraiment pas crédible!
SupprimerJe t'avoue avoir plus baillé que souri ;-) Mais énervée, pas trop. Je ne m'attendais à pas grand chose et je n'ai pas été surprise.
Vous avez bien fait de vous y mettre à plusieurs, il faut se soutenir dans une telle lecture...! J'en ai encore des sueurs froides rien que d'y penser ! ;-)
RépondreSupprimerhttp://aliasnoukette.fr/cinquante-nuances-de-grey-e-l-james/
Je me rappelle de ton billet qui m'avait bien fait marrer. Et oui, il a fallu presque trois ans et une LC pour que je m'y mette à mon tour. J'ai relu ta réponse à mon commentaire de l'époque: "Tu riras, c’est sûr… Tu risques aussi de t’ennuyer ferme… Hâte de lire ton avis !" Ben, voilà, c'est exactement ça! Tu as un don de voyance Noukette ;-)
SupprimerOui savoir que cette série a tellement de succés est déprimant, je te rejoins !
RépondreSupprimerC'est clair qu'on aimerait voir nos coups de coeur avoir autant de publicité... En même temps, je me rappelle avoir ressenti plus ou moins la même chose avec Le Da Vinci Code.
SupprimerC'est d'un ennui mortel et en plus ça véhicule une image des femmes et de la sexualité (et de la sexualité des femmes) bien pauvre malgré tout ces accessoires. En le lisant, par contre, je me suis souvenue d'un film que j'avais vu sur une relation dominant-dominée et une charmante romance. C'est La secrétaire de Steven Shainberg avec Maggie Gyllenhaal. Je l'ai revu avec plaisir et oh, surprise ! le héros s'appelle Mr. Grey.
RépondreSupprimerSérieux? Étrange coïncidence! Je sais que j'ai vu ce film mais j'en ai peu de souvenirs. Il faudrait que je le revoie maintenant, histoire de comparer.
SupprimerAh ben vu le nombre d'orgasmes à répétition d'Ana, je ne sais pas si je définirais sa sexualité de pauvre. Ridicule sans doute mais pauvre... Elle est quand même vachement forte notre Ana ;-)
Tu as raison de vouloir te faire ta propre opinion, j'avoue que pour certains trucs, dont ce bouquin, l'effort est trop grand pour moi
RépondreSupprimerJe n'aime pas critiquer sans savoir et là, c'est quand même un phénomène de société. Maintenant, n'hésite pas à t'économiser l'effort, ça reste 500 pages d'ennui et sans mes collègues de LC, je ne pense pas que je serais arrivée au bout.
Supprimer