Man Booker Prize: The Winner is....
Paul Beatty devient ainsi le premier auteur américain récompensé suite à l'ouverture du prix à toute la planète anglophone en 2014. Et je ne peux m'empêcher de penser que ce choix n'est pas fortuit. En effet, à quelques semaines des élections américaines dont la campagne a été plus que houleuse, et alors que les tensions raciales aux États-Unis semblent être ravivées, le choix de ce roman satirique sur l'histoire d'un homme qui essaie de
réintroduire l'esclavage à Los Angeles et la ségrégation dans les
écoles me semble loin d'être innocent.
A noter également que c'est la deuxième année consécutive que le petit éditeur indépendant, Oneworld gagne le prix, après A Brief History of Seven Killings de Marlon James l'année dernière.
https://oneworld-publications.com/ |
Je vous mets ici le quatrième de couverture de ce roman qualifié de roman actuel, drôle mais décrivant une réalité loin d'être belle, et dans l'ensemble comme un récit percutant qui fait réfléchir:
Born in the "agrarian ghetto" of Dickens―on the southern outskirts of Los Angeles―the narrator of The Sellout
resigns himself to the fate of lower-middle-class Californians: "I'd
die in the same bedroom I'd grown up in, looking up at the cracks in the
stucco ceiling that've been there since '68 quake." Raised by a single
father, a controversial sociologist, he spent his childhood as the
subject in racially charged psychological studies. He is led to believe
that his father's pioneering work will result in a memoir that will
solve his family's financial woes. But when his father is killed in a
police shoot-out, he realizes there never was a memoir. All that's left
is the bill for a drive-thru funeral.
Fuelled by this deceit and the general disrepair of his hometown, the narrator sets out to right another wrong: Dickens has literally been removed from the map to save California from further embarrassment. Enlisting the help of the town's most famous resident―the last surviving Little Rascal, Hominy Jenkins―he initiates the most outrageous action conceivable: reinstating slavery and segregating the local high school, which lands him in the Supreme Court.
Alors, tentés?
EDIT: Réjouissez-vous! Suite aux commentaires de Sandrine et de Keisha, j'ai réalisé que le roman de Beatty était déjà disponible en français, aux éditions Camourakis. Je vous mets le résumé ci-dessous:
Après American Prophet, Moi contre les Etats-Unis d’Amérique est sans doute le livre où Paul Beatty pousse le plus loin la féroce ironie qui caractérise ses romans : pour servir ce qu’il croit être le bien de sa propre communauté, un afro-américain va aller jusqu’à rétablir l’esclavage et la ségrégation à l’échelle d’un quartier, s’engageant dans une forme d’expérience extrême et paradoxale qui lui vaudra d’être trainé devant la Cour suprême. Un sommet d’humour grinçant.
BEATTY Paul, Moi contre les Etats-Unis d'Amérique, ed. Cambourakis, août 2015, 328p.
Fuelled by this deceit and the general disrepair of his hometown, the narrator sets out to right another wrong: Dickens has literally been removed from the map to save California from further embarrassment. Enlisting the help of the town's most famous resident―the last surviving Little Rascal, Hominy Jenkins―he initiates the most outrageous action conceivable: reinstating slavery and segregating the local high school, which lands him in the Supreme Court.
Alors, tentés?
EDIT: Réjouissez-vous! Suite aux commentaires de Sandrine et de Keisha, j'ai réalisé que le roman de Beatty était déjà disponible en français, aux éditions Camourakis. Je vous mets le résumé ci-dessous:
Après American Prophet, Moi contre les Etats-Unis d’Amérique est sans doute le livre où Paul Beatty pousse le plus loin la féroce ironie qui caractérise ses romans : pour servir ce qu’il croit être le bien de sa propre communauté, un afro-américain va aller jusqu’à rétablir l’esclavage et la ségrégation à l’échelle d’un quartier, s’engageant dans une forme d’expérience extrême et paradoxale qui lui vaudra d’être trainé devant la Cour suprême. Un sommet d’humour grinçant.
BEATTY Paul, Moi contre les Etats-Unis d'Amérique, ed. Cambourakis, août 2015, 328p.
Il est traduit en français chez Cambourakis. Je l'ai lu et c'est vraiment un roman décapant : à lire bien sûr !
RépondreSupprimerTu vois, j'ai publié mon billet tellement dans l'urgence que je n'ai même pas pensé à aller regarder s'il était déjà dispo en français. On a pas l'habitude en plus d'avoir à disposition la traduction au moment de la remise du prix. D'ailleurs, avec une date de publication en mars 2015, on doit être à la limite pour les livres considérés cette année par le Booker...
SupprimerM'enfin bref, merci pour ton commentaire et oui, il y a bien des chances qu'il finisse sur ma table de nuit.
Oui, j'ai eu l'info, bien sûr que j'ai envie de le lire!!!(en français)
RépondreSupprimerOn pourra comparer, moi je pense tenter la vo...
SupprimerP.s. je ne comprends toujours pourquoi seuls tes commentaires ne me sont pas notifiés par email. Un mystère!
Ce doit être "Moi contre les états-Unis d'Amérique"... Hé, hé, le sujet est pour le moins intriguant !
RépondreSupprimerC'est clair, et si en plus il y a un côté drôle et sérieux à la fois, je risque de craquer.
SupprimerMerci pour ce billet très intéressant!! C'est noté!
RépondreSupprimerVu le commentaire de Sandrine, c'est apparemment un bon choix ;-)
SupprimerIl est sur ma LAL depuis sa parution française (la faute à la blogo) ! Y a moyen de s'organiser une LC.;-)
RépondreSupprimerY a moyen effectivement si tu n'es pas du touuuut pressée. T'envisageais quoi?
SupprimerJe partage ton sentiment; bonjour la partialité ! Cela dit, ce roman ne me tente pas. As-tu prévu de le lire ?
RépondreSupprimerApparemment le roman de Beatty est quand même très bon et original. Et faire de la satire sur les questions raciales aux USA, c'est délicat. Je ne remets pas du tout en doute la qualité du roman, je trouve juste que cela tombe bien...
SupprimerIl ne me tentait pas particulièrement dans la sélection originale mais ayant à présent lu plusieurs articles et interviews de l'auteur, je suis curieuse...
Tu ne te joindras donc pas à une LC avec A girl?
Bon, ma bibli possède les deux versions, l'une en français, réservée, et pas possible de la réserver (ça sent le personnel qui le lit en avant première, c'est de bonne guerre)et l'autre en VO, que j'ai déjà empruntée et démarrée! (page 80)
RépondreSupprimerWell, my dear, jusqu'ici je suis très enthousiaste, cet auteur est crazy, c'est sûr. En tout cas ses personnages.
Bien, bien, il va falloir que je m'y mette. Et qui sait, ça nous permettra peut-être de relativiser, genre l'Amérique pourrait être encore pire que celle de Trump ^_^
SupprimerEt ces bibliothécaires, tout de même ;-)