Outback de Kenneth Cook

En tuant un policier qui l'avait surpris à la sortie du casse d'une bijouterie, Johnson devient l'homme le plus recherché d'Australie. Sa cavale est au centre de l'attention et les médias se démènent pour obtenir les dernières informations sur sa fuite. Ben Davidson, jeune reporter à la chaîne de télévision B.J.V, est parmi eux et il espère bien asseoir sa carrière sur la couverture de cet évènement.  

Depuis plusieurs années, je lis des avis positifs sur les livres de Kenneth Cook, auteur australien emblématique, et j'avais dans l'idée de découvrir cet auteur tôt ou tard. Seulement, en choisissant Outback pour cette première lecture, je pense avoir loupé ma cible. J'ai de Cook l'image de romans assez drôles sur l'outback et la nature australienne (peut-être à tort?) et d'outback, malgré le titre français du roman, il n'en est ici pas vraiment question; et en matière d’anecdotes rigolotes, on repassera également.

Il est difficile de définir ce roman, entre chasse à l'homme et critique des médias. On suit en effet en parallèle les efforts de Johnson pour échapper à la police, et ceux de Davidson qui rêve d'obtenir les meilleures images de l'arrestation de ce dernier. Tendant légèrement vers le roman noir, le lecteur d'Outback passera presque plus de temps dans une salle de rédaction à déjouer les petites manigances de journalistes que dans le bush australien. 

Mais ce qui m'a le plus gênée dans ce roman, c'est le côté antipathique de tous les personnages. Johnson est un malfrat que Cook présente comme lâche mais qui explose dans des accès de violence inutiles. Dur dur de partager ensuite ses angoisses quand il maltraite gratuitement des femmes et hommes sur son chemin, et on attend uniquement qu'il se fasse attraper pour pouvoir clore la cohabitation entre lui et nous. Les autres personnages ne sont pas franchement plus intéressants, et les pages se tournent au final sans aucun attachement pour le lecteur. 

Au final, ce n'est pas un mauvais livre, ce n'est pas une mauvaise intrigue, mais je n'y ai juste trouvé aucun intérêt particulier. Aussi vite lu qu'oublié! 

Et vous, avez-vous lu Kenneth Cook?

Johnson est un homme traqué. En tuant un policier, il est devenu l'Ennemi Public numéro 1, pourchassé par la police australienne sous le regard avide des journalistes. Davidson, reporter à la télévision, couvre avec intérêt cette course-poursuite. Tout les sépare, maus leurs destins vont se jouer dans les plaines sauvages de l'outback.
Avec ce roman noir d'une chasse à l'homme, le grand Kenneth Cook mêle avec justesse les trajectoires d'un idéaliste et d'un hors-la-loi dans un monde sans pitié.
 
Je remercie les éditions Autrement et Babelio pour cette découverte. 

COOK Kenneth, Outback, ed. Autrement, avril 2019, 261p., traduit de l'anglais (Australie) par Rosine Fitzgerald et révisé par Thomas André
COOK Kenneth, Chain of Darkness, 1962

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Commentaires

  1. J'ai lu ses histoires avec des animaux... Essaie encore!

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    1. Je pense que ses histoires d'animaux devraient plus m'accrocher. Je retenterai le coup...

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  2. Je suis également passée complètement à côté. Mais j'avais bien aimé Le koala tueur.

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    1. Pour avoir lu ton article, je pense que nous sommes sur la même longueur d'onde. Le koala tueur est le livre de l'auteur que j'avais noté dans ma PAL. J'aurais peut-être dû rester fixée sur celui-ci.

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  3. Ah, de lui je crois qu'il ne faut lire que Le koala tueur, parce que même la suite de la série animalière ne m'a pas convaincue (mais j'avais adoré le koala - que de crises de rires !).

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    1. Ok Koala tueur, c'est noté, si je dois retenter l'auteur, je me pencherai sur celui-ci. Et de ton côté, pas besoin à mon avis de t'intéresser à celui-ci.

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  4. je parviens difficilement à m'intéresser aux romans dont les héros ne me plaisent pas//

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    1. Pour le coup, le héros est vraiment détestable. J'aime bien des fois si le personnage principal est un peu méchant, ironique, ou casse-pied. Genre, Scarlett O'hara dans le genre petite peste. Mais pour le coup, c'est vraiment un lâche violent et bête et là, pas de rédemption ;-)

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