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Affichage des articles du 2013

See you in 2014

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BLOG EN PAUSE POUR LES FÊTES A BIENTÔT ET PROFITEZ TOUS BIEN!

Monsieur Matuvu de Catherine Lafaye Latteux et Alice De Page

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Pour les 5-8 ans Monsieur Matuvu est un jeune homme toujours tiré à quatre épingles et qui ne peut imaginer plus exaltante activité que de faire du shopping et de pavaner dans la cité. Mais un jour, il rencontre Lison qui va lui faire découvrir que les choses matérielles ne sont au final que secondaires et que l'amour peut vous faire oublier tout ce qu'il y a autour. Tout de suite attirée par la jolie couverture de cette album, avec ces deux personnages qui se guignent de recto en verso, j'ai su, dès la page de garde, que j'allais être séduite. Un album qui s'ouvre sur un coquelicot et des macarons, je ne pouvait qu'être emportée. L'histoire de Monsieur Matuvu est simple mais porteuse d'un joli message d'abandon du superflu pour privilégier un retour à l'essentiel. Mais cet album est avant tout un petit bijou grâce aux magnifiques illustrations d'Alice De Page, dans des tons pastels et doux. J'ai beaucoup aimé l'explosio

La Lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson

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Pour ceux qui aiment : Un bûcher sous la neige de Susan Fletcher en plus "mâle" Au crépuscule de sa vie, Bjarni Gíslason, un paysan islandais, fait le bilan des années écoulées et réalise qu'au cours de ces décennies, seules deux choses ont réellement compté. Son amour de la terre et sa passion dévorante pour Helga, avec qui il a entretenu une aventure aussi jouissive que destructrice. Dans une longue lettre, il revient sur ses événements et confesse ses sentiments à cette femme, objet de son amour impossible. La Lettre à Helga est un roman court mais puissant, qui m'a emportée, dès les premières lignes, vers cette nature sauvage de l'Islande. A travers le récit de Bjarni, le lecteur découvre la vie des habitants de ces contrées dans les années 40, la rudesse et les difficultés du quotidien mais aussi la beauté et la passion de la terre. Car si La Lettre à Helga  est souvent décrit comme une déclaration d'un homme à son amour perdu, Bjarni nous livre é

Dilemme en vue: deux ajouts à ma PAL vo

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Mr. Z est revenu hier soir d'Angleterre avec deux petits nouveaux pour ma (bon ok... notre) PAL. Les vacances de décembre approchant à grands pas, je pensais en embarquer un dans mon sac. Et oui, un seul vu qu'ils sont tous les deux de sacrés pavés: 784 pages pour le Donna Tartt et 832 pages pour The Luminaries. Ahem!  En paperback grand format, ça ne va pas le faire.  Du coup, j'ai deux semaines pour me décider sur lequel emmener. Le dernier Donna Tartt dont le sujet me tente beaucoup, premier roman depuis plus de 10 ans par l'auteur du Maître des illusions (que j'avais aimé sans adorer en passant). Ou alors le Booker Prize 2013? Ambiance Nouvelle-Zélande du 19ème ou Amérique contemporaine et milieu de l'art?  A savoir que je pars en Afrique du Sud (rien à voir donc) et que j'ai déjà prévu d'embarquer Zulu de Caryl Férey (à lire en fin de voyage pour ne pas trop flipper) et peut-être Les Racines du ciel de Romain Gary ou ou ou.

Les perroquets de la place d'Arezzo d'Eric-Emmanuel Schmitt

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Pour ceux qui aiment: le film Love Actually de Richard Curtis en plus hot Les habitants de la très chic place d'Arezzo à Bruxelles présentent au monde et à leur voisinage une façade parfaite et consensuelle. Mais derrière les murs de leurs appartements se jouent des drames et des tromperies, faits d'amour, de dissimulation, de passion et de mensonges. Les masques vont peu à peu tomber suite à une simple lettre, envoyée à plusieurs voisins: "Ce mot simplement pour te signaler que je t'aime. Signé tu sais qui". Quelques lignes qui vont être à l'origine d'une réaction en chaîne, semant à la fois amour et chaos autour de la place d'Arezzo. Ce nouveau roman, qu'on annonçait comme une "anthologie littéraire de l'érotisme et des relations de couples", m'a tout de suite intriguée; déjà j'aimais beaucoup l'idée de départ et en plus, le thème ne collait pas du tout à l'image que je me faisais de l'auteur (dont j

Parce qu'il n'y a pas que Kennedy....

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Tout d'abord, laissez-moi préciser que je n'ai absolument rien contre JFK; j'ai même apprécié depuis le début de la semaine les nombreux documentaires sur sa vie, son parcours et son assassinat. Je suis au point sur toutes les théories du complot, les analyses psychologiques de Lee Harvey Oswald et les tests balistiques. J'en profite d'ailleurs pour vous recommander le documentaire de Temps Présent diffusé hier soir sur la RTS (télévision suisse), que vous pouvez retrouver ici . Aldous Huxley (source: science-fiction.me ) Après donc une semaine de Kennedy à toutes les sauces, aujourd'hui, 22 novembre 2013, jour du cinquantième anniversaire de l'assassinat politique le plus marquant de l'histoire (avis personnel, quoi que ceux de Lincoln ou de François-Ferdinand d'Autriche le suivent de près); bref, en ce jour, j'aimerais rendre un petit hommage à deux autres personnes dont on fête le cinquantième anniversaire de la mort: C.S. Lewis (décédé

Corpus Equi de Diane Ducret

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Pour ceux qui aiment: Choisie de Susan Richards A l'adolescence, Diane Ducret fait une rencontre qui va changer sa vie: un cheval, nommée Zascandyl. Malgré la fatalité qui mettra fin à une passion hors norme et aux rêves d'une jeune fille, Diane Ducret retrouvera peu à peu le désir de vivre et d'honorer l'union sacrée qui unit, depuis des millénaires, l'homme et le cheval. Il serait difficile de catégoriser Corpus Equi, à la fois témoignage d'un accident qu'une jeune fille mettra des années à surmonter, survol de la relation entre l'homme et sa plus noble conquête à travers l'histoire et la mythologie ou encore cri d'amour d'une cavalière à son cheval. Diane Ducret met ainsi en parallèle sa rencontre fusionnelle avec son étalon, Zascandyl, et les grandes légendes équines, de Bucéphale à Zingaro, en passant pas le cheval de Mahomet et les légendes vikings. J'ai trouvé cette construction dans la première partie du livre intéressa

Le Malentendu d'Albert Camus

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Après de nombreuses années passées loin de sa famille, Jan, sa fortune faite, décide de revenir dans son village natal pour s'occuper de sa mère et de sa soeur. Il se présente à l'auberge tenue par les deux femmes comme un voyageur, espérant être reconnu et accueilli avec joie. Mais en voulant cacher son identité, Jan va mettre en marche une machine infernale. Sa soeur Martha et leur mère, abandonnées à leur sort, ont en effet mis au point un stratagème pour détrousser les clients de passage et les faire disparaitre. Le malentendu initial mènera-t-il Jan vers une issue tragique? Je voulais publier ce billet jeudi afin de rendre hommage à ce grand auteur, dont on célébrait le 7 novembre le centième anniversaire. Débordée par le travail, je me rattrape enfin aujourd'hui. Pour cet anniversaire, j'ai décidé de lire Le Malentendu , une pièce en trois actes publiée en 1944 et jouée pour la première fois la même année au Théâtre des Mathurins.  Si Camus avait l'

Le vent amènera la pluie de Michel C. Thomas, illustré par Denis Monfleur

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A la sortie d’un bal de campagne, la voiture conduite par un fils de paysan se retourne et tue le passager, un vagabond hippie qui passait dans la région. Pour éviter le scandale, le père décide de faire passer le mort pour son fils et ramène ce dernier à la ferme.  Le vent amènera la pluie démarre sur ce coup de bluff d’un père qui va faire porter l’énorme poids de ce secret à toute sa famille jusqu’à l’implosion. Une idée forte et sombre qui sert de base à cette nouvelle d’une soixantaine de pages écrite par Michel C. Thomas et illustrée de gros traits rouge-sang par l’artiste-sculpteur Denis Monfleur. Sous forme de confessions, le père et la mère livrent tour à tour le déroulement de ces quelques jours d’enfer et de dissimulation.  Il y a beaucoup de rudesse dans ce texte sombre, histoire d'un drame familial qui laisse peu de place aux sentiments mais en provoque beaucoup chez le lecteur. L’écriture de Michel C. Thomas, qui se rapproche d’un parler bourru, direct et

La nuit des secrets de David Doma

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Pour ceux qui aiment : Les Bienveillantes de Jonathan Littell  Au crépuscule de sa vie, Isaac Golder, auteur au succès international, décide de révéler le secret qui le ronge depuis des années : le livre qui a lancé sa carrière a en fait été écrit par son amour de jeunesse, Rachel, une jeune juive par la suite déportée. L’annonce fait le tour du monde et la tempête médiatique déferle tant sur Isaac que sur Rachel, cette dernière ayant survécu à la déportation et vivant depuis en Italie. La nouvelle a également des répercussions bien au-delà des frontières de l’Europe, jusqu’en Argentine, où le jeune Juan reconnait dans le nom de l’auteur caché de La Toile , celui de la prisonnière juive qui avait tant fasciné son père SS. A travers les confessions croisées de ces trois personnages, le lecteur découvre l’étrange parcours de Rachel et l’horreur du camp de Ravensbrück.  Quand il s’agit de romans sur la deuxième guerre mondiale, on distingue en général deux groupes de lect

Booker Prize 2013: And the winner is...

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Le Booker Prize 2013 a été remis hier soir à Eleanor Catton pour son second roman, The Luminaries . Elle devient ainsi, à 28 ans, à la fois la plus jeune lauréate du prix et l'auteur à gagner avec le plus long roman (832 pages). Récit à plusieurs voix, The Luminaries suit les habitants d'Hokitika, petite ville de Nouvelle-Zélande, en pleine ruée vers l'or du milieu du 19ème siècle. Attiré par les promesses de richesse, Walter Moody débarque en Nouvelle-Zélande. C’est pourtant du mystère qu’il trouvera en premier, en tombant sur un groupe de douze habitants débattant de plusieurs crimes non résolus ayant eu lieu dans la région.  The Luminaries était probablement le livre qui me tentait le plus dans cette sélection et le Booker va probablement m'encourager à me lancer dans ce pavé. A mettre sur la liste des lectures 2014.  Et vous, tentés par The Luminaries ? Ce prix marque également la dernière année où la sélection du Booker est limitée au Commonwealth

Blog-anniversaire (J+1): cinq ans déjà!

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Cinq ans! Pfiou, ça me fout un coup de vieux tout ça.  Cinq ans que ce petit salon a ouvert, afin de partager avec d'autres addicts ma passion pour la lecture; Cinq ans d'échanges et de découvertes qui ont grandement élargi mon champ de lecture (et ma PAL du coup); Cinq ans de challenges trop ambitieux et de lectures communes en retard mais toujours autant de plaisir à partager ces petits moments avec vous.  L'envie et le temps manquent parfois mais je remets sans hésitation le couvert pour une année supplémentaire. Ce blog-anniversaire est une fois encore une bonne occasion pour vous remercier tous de votre fidélité, de vos petits mots qui sont à chaque fois une motivation supplémentaire de continuer.  Merci aussi à Mr. Z qui supporte depuis cinq ans mes moments d'autisme quand je suis en pleine rédaction de billets ou quand je le barbe avec les derniers potins de la blogosphère.  Comme chaque année, voici le top 10 des billets les plus lus au cours

Printemps Noir de Thomas Humeau et Maxence Emery

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Pour ceux qui aiment : Benigno, mémoires d’un guérillero du Che de Christophe Réveille et Simon Géliot, publié en même temps et chez le même éditeur (voire le  billet de Mo' ) Pour la plupart des gens, Cuba évoque l’esprit révolutionnaire incarné par la figure légendaire du Che, les belles vielles américaines (les voitures donc), les plages de Varadero couvertes d’hôtels all inclusive, et Castro, leader charismatique, aujourd’hui retiré de la scène publique. Mais derrière cette image, se cache un régime qui dirige le pays depuis plus de 50 ans d’une main de fer et viole quotidiennement les libertés fondamentales de sa population.  C’est l’envers de ce décor que raconte Printemps Noir. Thomas Humeau et Maxence Emery ont mis en mots et en images le témoignage d’Alejandro Gonzalez Raga, cubain élevé et nourri d’idéaux de la révolution cubaine, devenu journaliste et défenseur des libertés civiles et politiques. Arrêté en 2003 suite à une rafle dans les milieux civils-réf

Adieu, Torero d'Olivier Deck

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En 1938, un jeune français part combattre en Espagne aux côtés des républicains pour impressionner Fanchon, la jolie fille de son village. Plongé au coeur de l'enfer de la bataille de l'Ebre, il s'enfuit mais se retrouve piégé derrière un petit muret avec un autre combattant espagnol, Cartucho. Dans la ligne de mire de l'ennemi, incapables de faire un pas sans mettre leurs vies en jeux, les deux hommes vont partager une nuit et les souvenirs d'une vie.  Bon, je vais commencer par rassurer tout le monde: le sujet principal de ce roman n'est pas la tauromachie mais les liens à la fois éphémères et extrêmement forts qui peuvent unir deux hommes en temps de guerre. Oui, il est question sur quelques pages de toreros et oui, Olivier Deck a reçu en 2005 le Prix Hemingway, un prix contre lequel des campagnes de boycott ont été lancées pour dénoncer la "glorification de la corrida" (mouais)... mais que cela ne vous retienne pas de découvrir cette nouvelle,

Le polygame solitaire de Brady Udall

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Pour ceux qui aiment: Le spectacle The Book of Mormon de Trey Parker, Robert Lopez et Matt Stone (l’équipe de South Park ) Avec Le polygame solitaire , Brady Udall nous invite à faire la connaissance de Golden Richards, géant lourdaud et plus que débordé. Comment en effet concilier ses convictions religieuses et la nécessité d’un important   mandat pour son entreprise de bâtiment : la construction d’une maison close ? Comment assister au concert, aux matchs et aux anniversaires de tous ses enfants, tout en répondant aux désirs de ses femmes alors qu’on travaille à plusieurs centaines de kilomètres ? Car Golden est loin d’être l’homme marié et simple père de famille qu’il souhaite présenter à la femme qu’il vient de rencontrer et auprès de laquelle il se sent si bien, si normal. Non, Golden est un polygame mormon, marié quatre fois et père de 28 enfants, qui jongle entre trois maisons et les obligations qu’il a en tant que figure de sa communauté. Et pourtant, au milieu de cet