Every Man for Himself de Beryl Bainbridge
Pour ceux qui aiment: The Great Gatsby de F. Scott Fitzgerald
Suite à la mort de Beryl Bainbridge le 2 juillet, j'ai lancé un petit hommage à cette auteure très méconnue de notre côté de la Manche. J'ai décidé de commencer par Every Man for Himself, un de ses livres les plus appréciés, récompensé par le Novel Whitbread Award en 1996 et shortlisted pour le Man Booker Prize cette même année. Le fait que ce livre se trouve en deux exemplaires dans ma bibliothèque n'est également pas étranger à ce choix. Il faut vraiment que je freine sur les achats compulsifs en seconde main, si je ne me rends même plus compte des livres que j'ai déjà achetés et qui trainent dans ma PAL depuis des années. M'enfin bref...
Every Man for Himself relate les derniers jours de la haute société du début du 20ème siècle, embarquée à bord du majestueux Titanic pour sa première et dernière traversée de l'Atlantique. Le lecteur observe ce microcosmos, ses intrigues, ses espoirs et déceptions, en route vers le destin tragique que vous connaissez tous.
Beryl Bainbridge dépeint avec brio cette haute bourgeoisie, engoncée dans une routine faite de dîners, de ragots et de promenades, et malheureusement incapable de réagir durant la catastrophe. J'ai cependant trouvé que certains personnages et intrigues parallèles auraient mérités d'êtres un peu plus développés, impression que je ressens souvent à la lecture de nouvelles et romans courts, celui-ci dépassant à peine les 200 pages.
Malheureusement, Every Man for Himself souffre énormément de la comparaison avec le film de James Cameron, sorti en 1997. Lors de sa publication en 1996, Every Man for Himself était une histoire originale d'huis-clos à bord du Titanic. Mais en lisant ce livre en 2010, je n'ai pu m'empêcher de revoir les images du film, ce qui gâche un peu le côté créatif de la lecture, comme quand on lit un livre après avoir vu son adaptation au cinéma. Les similitudes entre ces deux oeuvres, comme la tentative d'une femme de se jeter par dessus bord, l'exploration des soutes où sont rangées les voitures, les danses de la troisième classe et bien sûr le récit de la catastrophe (ça c'est plutôt normal vous me direz...) m'ont laissé un étrange sentiment de déjà-vu.
Une lecture un peu gâchée donc par ce parallèle avec le film. Le style de Beryl Bainbridge reste cependant admirable et démontre bien que l'anglais fait partie des langues les plus riches en vocabulaire. Tout se lit toutefois très bien et j'ai très envie de continuer ma découverte de cette auteure.
For the four fraught, mysterious days of her doomed maiden voyage in 1912, the Titanic sails towards New York, glittering with luxury, freighted with millionaires and hopefuls. In her labyrinthine passageways are played out the last, secret hours of a small group of passengers, their fate sealed in prose of startling, sublime beauty, as Beryl Bainbridge's haunting masterpiece moves inexorably to its known and terrible end.
BAINBRIDGE Beryl, Every Man for Himself, ed. Abacus, 1999, 214p.
Comme je n'ai pas raffolé du film et que cela fait longtemps que je l'ai vu, je ne pense pas être parasitée par des souvenirs du film ;) Et puis, ton billet me rappelle que j'avais déjà noté ce titre quand tu avais fait ton billet sur le décès de cette romancière !
RépondreSupprimerJ'ai deux livres dans ma PAL et je dois juste trouver le temps d'en lire un avant fin décembre !
RépondreSupprimerJe pense que celui-ci n'est pas traduit ?
Ben oui, mais le livre est sorti avant le film, mais c'est dommage s'il souffre de la comparaison.
RépondreSupprimerAvec un roman pas adapté au cinéma, cette fois.
RépondreSupprimer@Joelle: L'histoire est beaucoup moins hollywoodienne que celle du film mais pour moi, les images sont restées et c'est un peu dommage. Je serais vraiment curieuse de connaître ton avis.
RépondreSupprimer@Manu: Malheureusement non. C'est vraiment étrange le manque de traduction de cette auteure et la difficulté pour trouver ses oeuvres en français. Je me réjouis de lire tes billets en 2010 ou 2011 ;-)
@Keisha: Exactement et franchement, parfois je me suis demandée si Mr. Cameron n'avait pas lui aussi lu le livre.
@Alex: Le film n'est pas une adaptation directe du livre mais le naufrage du Titanic reste le naufrage du Titanic et on peut difficilement faire deux oeuvres totalement différente sur le même sujet.
Ta première phrase : "Pour ceux qui aiment: The Great Gatsby de F. Scott Fitzgerald" me donne envie de me plonger dans ce roman !
RépondreSupprimerCependant, le sentiment de "déjà vu" peut, effectivement gêner dans la lecture.
Alors je t'avoue hésiter...
@Ulaz: Cette bourgeoisie blasée du début du siècle est assez similaire aux héros de Fitzgerald. J'ai également trouvé le style de ces deux auteurs assez proches, une langue très riche mais des phrases sans chichis. Si tu veux éviter le côté déjà-vu de cette histoire à bord du Titanic, pourquoi ne pas tenter un autre roman de Beryl Bainbridge? Tu trouveras une petite liste non exhaustive des ses oeuvres dans mon billet hommage (colonne de droite).
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