Arrêt Wagram de Samuel Delage
Yvan Sauvage est un expert d'art et commissaire-priseur réputé. Ses compétences sont d'autant plus appréciées qu'il s'investit totalement dans son travail depuis la disparition, une année plus tôt, de sa fille Aurélia. Sa vie va cependant basculer encore d'avantage lorsque, du jour au lendemain, il est forcé d'embarquer pour New York où il doit travailler pour un réseau de malfaiteurs.
Avec ce deuxième roman, Samuel Delage aborde une palette ambitieuse de thèmes, notamment le marché de l'art, la génétique ou encore les essais pharmaceutiques. Etant une adepte des ventes aux enchères et vivement intéressée par toutes les avancées scientifiques, je ne pouvais qu'être attirée par ce thriller. Et j'ai plutôt bien fait, car j'ai passé un bon moment avec cette lecture. J'ai trouvé le personnage d'Yvan attachant et le suspens plutôt bien maîtrisé. Le rythme est soutenu, même haletant, et le lecteur ne s'ennuie pas une minute tout au long de ces 250 pages.
Cependant, Arrêt Wagram n'est pas dénoué de certains défauts propres aux premiers (enfin deuxième mais vous suivez la logique) romans. J'ai parfois trouvé l'accumulation des thèmes un peu trop lourde: on a l'impression que l'auteur a voulu mettre toutes ses idées dans ce roman. J'ai ainsi trouvé le versant scientifique de ce roman parfois superflu et j'aurais par exemple préféré une intrigue vraiment centrée sur le marché de l'art et le kidnapping d'Yvan pour ce premier volume. Pour le quart d'heure de la lectrice pinallieuse, je dois aussi dire que j'ai été perturbée par l'absence d'interligne entre certains paragraphes. On passe ainsi de Paris à New York, de personnage en personnage sans pause, d'une ligne à l'autre. Si cette mise en page donne vraiment l'impression d'une intrigue qui se déroule à cent à l'heure, j'avoue avoir parfois peiné à suivre le rythme (je me fais vieille, que voulez-vous). Enfin, je regrette une conclusion un peu hâtive et peut-être trop facile.
Malgré quelques incohérences et faiblesses, j'ai passé un bon moment avec Arrêt Wagram, au point de rester éveillée jusqu'à 2h du matin, alors que je tombe de fatigue, pour connaître le fin mot de l'histoire. Un bon début donc pour Samuel Delage et un auteur que je suivrai avec plaisir dans le futur, surtout que son prochain roman, Code Salamandre, à paraître le 6 octobre, suit à nouveau les aventures d'Yvan Sauvage en se penchant sur le mystère de Chambord. Comment résister?
Menacé par une puissante organisation l'obligeant à se livrer à un trafic d'oeuvres d'art, Yvan Sauvage doit disparaître sans un mot et tout abandonner. Ses ravisseurs prétendent détenir sa fille, Aurélia. Dans un chassé-croisé entre Paris et New York où se mêlent argent, pouvoir et recherche scientifique, Yvan arrivera-t-il à s'extirper de cette vaste toile d'araignée et à retrouver sa fille?
Samuel Delage, 32 ans, ingénieur informatique, passionné par la lecture, l'écriture, le cinéma et la musique.
Je remercie chaleureusement l'auteur pour l'envoi de ce livre et pour sa disponibilité.
DELAGE Samuel, Arrêt Wagram, ed. Les Nouveaux Auteurs, coll. Poche, juin 2011, 250p.
Lu et commenté il y a peu chez moi.
RépondreSupprimerBeaucoup de thèmes abordés effectivement (et qui ne se rejoignent malheureusement qu'à la fin) et l'impression que le sort s'acharne un peu trop sur Yvan Sauvage.
A quelques détails près, j'ai relevé les mêmes défauts dans ce roman mais il semblerait qu'ils m'aient plus gênés que toi ;)
La fin était plutôt sinueuse de mon côté et je dois dire que sans les explications de l'auteur, je serais restée sur une interrogation.
Finalement, on dirait que tu t'es laissé hapé par cette histoire et cette "série".
RépondreSupprimerC'est bien l'auteur qui se permet un chouette clin d'oeil à Chattam, non ? Si oui, j'avoue que ça m'avait titillée ;)
RépondreSupprimer@Cynthia: Hé hé, je crois avoir plus ou moins compris la fin même si à mon sens, elle n'est tout simplement pas possible. Je te fais part de mes conclusions farfelues quand tu veux ;-)
RépondreSupprimer@Alex: Bon, ce n'est pas le roman du siècle, loin de là, mais je pense que je lirais la suite avec plaisir, juste pour voir comment l'auteur va s'en sortir.
@Stephie: Oui c'est bien lui, même si je n'ai pas tilté tout de suite connaissant très mal Chattam. Mais c'est plutôt sympa (et risqué) comme concept.
Pas tellement tentée par un polar en ce moment... Mais ma PAL survivra :0)
RépondreSupprimerBon week end Zarline
@L'or des chambres: Ta PAL survivra, en effet, pas un indispensable à mon avis ;-)
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