The Turn of the Screw (Le Tour d'écrou) d'Henry James
Pour ceux qui aiment: Les Autres, le film d'Alejandro Amnàbar
The Turn of the Screw est le récit d'une jeune fille, engagée comme gouvernante pour veiller sur deux petits orphelins, Miles et Flora, autant charmants qu'intelligents. Cependant, quelques jours après son arrivée, d'étranges apparitions vont venir troubler la routine paisible du domaine de Bly. Epaulée par Mme Grose, notre narratrice va tout faire pour défendre ses deux petits protégés de ces étranges phénomènes, mais Miles et Flora sont-ils aussi innocents qu'ils ont en l'air?
Premier constat: Henry James a un style admirable mais compliqué et ma lecture en vo s'est avérée plus difficile que prévue. La seule première phrase du livre m'a fait retenir mon souffle:
"The story had held us, round the fire, sufficiently breathless, but except the obvious remark that it was gruesome, as, on Christmas eve in an old house, a strange tale should essentially be, I remember no comment uttered till somebody happened to say that it was the only case he had met in which such a visitation had fallen on a child."
Autant dire qu'il faut être bien réveillé pour suivre ces phrases à rallonge et à la construction parfois surprenante où l'auteur démontre son amour de la virgule. Dans l'ensemble, j'ai cependant beaucoup aimé l'écriture d'Henry James, même si je ne suis pas sûre de tenter ses oeuvres plus longues en version originale.
Quant à l'histoire, j'ai trouvé l'ambiance très réussie. Le lecteur est plongée au coeur de Bly, dans un huis-clos où flotte un nuage de mystère. La tension monte au fil des pages tout comme l'impatience et les attentes du lecteur. Dans ce sens, je ne peux que contredire Miss Emilie G., la propriétaire précédente de mon exemplaire, qui s'exclame en bas de page 69 "J'en ai marre, c'est trop nul". Au contraire, Henry James m'a vraiment prise dans ses filets... sauf que, arrivée à l'ultime phrase, je me suis dit: "Tout ça pour ça!". Trop d'éléments sont restés en suspens à mon goût, trop d'inconnus sur le caractère de l'oncle, la faute commise à l'école par Miles, les objectifs de Miss Jessel et de Quint, le rôle de Miles et Flora etc, comme si l'auteur n'avait pas su conclure son histoire. J'ai donc été déçue par la fin du récit et les zones d'ombres qui persistent après lecture, un aspect qui me gêne souvent alors que je sais que cette liberté donnée aux lecteurs plait à d'autres et permet des débats intenses sur l'interprétation de ce roman.
Une ambiance mystérieuse et tendue, un style à découvrir (à tête reposée) mais une conclusion un peu frustrante.
The new governess is in sole charge of two orphan children. Although they are both remakably well-behaved, intelligent and affectionate, she becomes increasingly uneasy. Especially after she sees a stranger seemingly in search of something - or someone; a man whom she discovers is dead, like her predecessor. She then must fight a frigthening battle for her pupils and against the forces of evil, a battle in which her victory will be even more terrible. The Turn of the Screw is a subtle and unconventional ghost story that concentrates on the psychological rather taht the actual. It is open to widely different interpretations. Are the ghosts a real danger to the children or merely imagined by a lonely and susceptible woman? But what is certain is that the novel exerts a chilly and lasting power over the reader's imagination.
Lecture commune avec L'or des chambres. Allez vite voir ce qu'elle en a pensé. D'autres avis également sur Blog-O-Book.
Je profite également d'inscrire cette lecture à mon challenge Petit Bac d'Enna, catégorie objet.
JAMES Henry, The Turn of the Screw, ed. Penguin, coll. Penguin Popular Classics, 1994, 1ère publication 1898, 121p.
Et alors Henry James, à classer en littérature britannique ou américaine?
Ce roman me tente bien, mais pas en VO car j'ai beaucoup perdu en anglais et je crains que James ne soit un peu trop ardu pour moi...
RépondreSupprimerJ'aurais un peu de retard Zarline, je pense publier mon billet où ce soir ou demain matin... (j'ai survolé ton billet je viendrais le lire plus attentivement quand j'aurais fait le mien) Bonne journée, bises
RépondreSupprimer@Irrégulière: Assez ardu James en effet. Même en français, je crois qu'il faut le lire à tête reposée, la construction des phrases est parfois franchement surprenante. C'est un style à découvrir, même si l'intrigue de ce titre m'a au final un peu déçue.
RépondreSupprimer@L'or des chambres: Pas de problème, j'attends ton avis avec impatience ;-)
Je l'ai lu en français mais le style ne m'avait pas vraiment marqué (et pourtant, je ne suis pas fan des longues phrases ! mdr !). C'est surtout l'ambiance qui m'a marquée car je n'ai aucun souvenir de la fin (qui apparemment ne m'a donc pas "frustrée" sinon je crois que je m'en rappellerais) ! Quant au classement du livre, j'aurais tendance à le mettre en littérature britannique à cause de son atmosphère mais le choix est ouvert ;)
RépondreSupprimerTrès bon souvenir de lecture (mais lointain...).
RépondreSupprimerJe l'ai aussi lu en français et j'ai adoré ! Je ne sais pas si je l'aurais tenté en anglais, alors bravo !
RépondreSupprimerPour moi, c'est sans conteste un écrivain américain.
Je l'ai lu et vu ensuite au théâtre... L'ambiance y était très bien rendue, j'y ai retrouvé ce que j'avais aimé dans le livre.
RépondreSupprimer@Joelle: Je l'ai lu il y a plus d'un mois et j'avais trouvé la fin frustrante parce qu'elle tombait un peu plat. La preuve, je ne m'en souviens plus très bien moi non plus ;-)
RépondreSupprimer@Brize: Je pense que je vais vite oublier l'histoire mais c'est vrai que l'ambiance est marquante.
@Lewerentz: Alala, les avis se déchirent. A force, je vais le classer dans les deux ;-)
@Kathel: Ah oui, au théâtre ça peut vraiment être bien si l'ambiance est réussie. J'espère avoir l'occasion de voir l'adaptation un jour moi aussi.
Oui, beaucoup trop de zones d' ombres... Et il y a quelque chose de malsain dans tout cela, pourquoi dire de ces enfants qu'ils sont "mauvais" as tu compris cela ??? Je dois dire que ce bouquin a soulevé beaucoup de questions en moi... Et le style est un peu lourd en effet...
RépondreSupprimerA part ça j'espère que nous aurons l'occasion de faire une autre lecture commune, bisous et bon week end Zarline
Une fin tronquée, mais quel suspens....
RépondreSupprimer@L'or des chambres: Je crois que les enfants sont qualifiés de mauvais parce qu'ils mentent et cachent un secret mais je dois dire que l'interprétation de ce livre me laisse vraiment songeuse. J'aurais probablement détesté devoir l'analyser en classe ;-) Et pour une autre LC, ça sera également avec plaisir. Bonne semaine!
RépondreSupprimer@Alex: Ah oui, mais quel dommage que le suspens tombe au final à plat. Vraiment frustrant pour ma part. C'est comme un policier avec une résolution du meurtre peu crédible.
Je l'avais étudié à la fac, il m'avait marqué !
RépondreSupprimer@Noukette: Je pense qu'on profite mieux de ce livre en l'étudiant en profondeur, un peu comme pour The Great Gatsby. Là, j'ai eu l'impression de passer à côté de quelque chose.
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