Fakirs d'Antonin Varenne
Pour ceux qui aiment: les ambiances glauques de Thierry Jonquet
Guérin a été muté à la section des suicides du Quai des Orfèvres après une sale histoire interne que tout le service essaie d'enterrer. Depuis plusieurs années, il enquête sur les suicides du tout Paris, aidé par son assistant Lambert. Le cas d'Alan Mustgrave, un fakir américain qui s'est vidé de son sang sur scène, arrive sur leur bureau. Cette affaire les mènera à croiser la route de John P. Nichols, un ami d'Alan, qui recherche également la vérité sur cette mort étrange. A partir de deux enquêtes parallèles, Antonin Varenne réunit peu à peu tous ces personnages.
Désolée pour ce résumé un peu ennuyeux et sans relief, mais voilà, cette lecture a été très pénible pour moi.
1) L'intrigue est tellement "emberlificotée" que j'ai eu besoin à plusieurs reprises de revenir en arrière pour comprendre de quoi l'auteur me parlait. J'ai trouvé qu'Antonin Varenne assommait son lecteur de détails et d'informations superflus, pour arriver à une conclusion tirée par les cheveux.
2) L'ambiance de ce livre est vraiment trop glauque pour moi, surtout en ce moment. Fakirs nous plonge dans un Paris dépravé, baigné dans des ambiances sado-maso et fréquenté par des personnages en rupture, déprimés, et suicidaires. Pour dire, même le perroquet de Guérin s'automutile.
3) Le style d'Antonin Varenne est délibérément compliqué ce qui m'a donné l'impression d'un manque de fluidité.
Je n'ai éprouvé aucun plaisir à cette lecture, j'ai même dû me faire violence pour le finir. Je me suis endormie plusieurs fois car je n'arrivais plus à suivre le fil de l'intrigue. En un mot: une lecture franchement déprimante.
« On ne sortait des Suicides qu'à la retraite, par démission, via une dépression ou en finissant soi-même avec son are de service dans la bouche. De ces options, toutes étaient souhaitées à Guérin, dans un ordre variable. Mais celle que personne n'avait envisagée était qu'il s'y sente comme un poisson dans l'eau. C'était arrivé. Résultat, le lieutenant Guérin flanqué de son stagiaire, Lambert — avait ajouté à la haine de ses collègues la répulsion viscérale qu'inspirent les pervers, lorsque, plongeant dans ce qui répugne à tous, ils semblent s'y régaler. » Ailleurs en France, au bord d'une rivière, John Nichols, un Franco-américain installé dans un tipi, est convoqué à la gendarmerie de Saint-Céré. Là, on lui apprend la mort de son ami américain, Alan Mustgrave, intervenue alors qu'il s'écorchait en direct sur une scène du Paris underground, fort cotée pour ses spectacles sado-maso. Soif de pouvoir, suicide, torture... On rit pourtant, jaune ou noir, c'est selon. L'auteur ne nous laisse aucun répit, et nous dépeint, en prime, de magnifiques personnages.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE / catégorie policier
D'autres avis beaucoup plus positifs (je dois être une pinailleuse) chez Bookomaton, Sophie, Flora, Armande et Marie-Claire.
VARENNE Antonin, Fakirs, ed. Viviane Hamy, coll. Chemins Nocturnes, avril 2009, 284p.
Je l'avais vu chez Armande (ben oui, le prix Elle) mais là je n'ai toujours pas envie!!!!
RépondreSupprimerBon, cela fait un titre à ne pas noter, ce qui est bienvenu de temps à autes ! ;-)
RépondreSupprimerOh, la chance, de faire partie d'un prix policier ! En revanche, cette lecture a l'air d'avoir été fastidieuse... J'ai déjà du mal avec les policiers français, et là, c'est déprimant au possible !
RépondreSupprimer@Keisha: Armande était pourtant plus séduite par sa lecture que moi. Mais à mon avis, tu ne manques rien.
RépondreSupprimer@Kathel: J'attends des lectures très ennuyeuses sur ton blog en retour ;-)Ma PAL agonise!
@Neph: En fait je fais partie du jury ELLE qui a une section policier, une section roman et une section document. Les inscriptions pour l'année prochaine devraient s'ouvrir d'ici avril. Si tu es intéressée, je te tiens au courant. Pour cette lecture, ce n'est vraiment pas le meilleur souvenir que je garderai de l'aventure ;-)
Bon pas envie de glauque non plus et j'avoue que rien que la couverture me donne envie de fuir !
RépondreSupprimerAcheter lors d'un salon du polar, il attend patiement que je le lise. Peut-être au printemps, ce qui me déprimera moins.
RépondreSupprimer@Manu: Je l'ai lu en décembre dans le brouillard genevois... Quelle déprime! Et c'est vrai que la couverture n'est pas très engageante. Elle me rappelle une scène atroce du film The Last King of Scotland. Brrrr!
RépondreSupprimer@Alex: Le printemps sera sûrement une saison plus propice Bonne lecture et je me réjouis de lire ton billet.
Aïe,je ne tenteraipas,je n'aime déjà pas Jonquet....
RépondreSupprimerPas très envie de le lire non plus, vu ton avis très négatif!
RépondreSupprimerBon, même si dernièrement j'ai lu des livres glauques, je crois qu'il vaut mieux éviter tout de même ce livre. ;)
RépondreSupprimer@Gio: Les ambiances glauques passent de temps en temps mais pas en hiver ;-)
RépondreSupprimer@Mango: Je me suis permise un avis un peu "méchant" car j'ai vu plusieurs bonnes critiques sur ce livre. Je suis sûre qu'il trouvera son public, mais il n'est pas fait pour moi.
@Leiloona: En effet, les livres glauques à la chaîne,ça doit pas être génial pour le moral.
J'aime Jonquet mais celui là ne me donne pas envie.
RépondreSupprimer"Pour ceux qui aiment: les ambiances glauques de Thierry Jonquet"
RépondreSupprimerAh ben zut, ça commencait pourtant bien!
Je passe, les lectures déprimantes en ce moment, je sature ^^
Hum l'allusion à Jonquet commençait bien en effet, mais ton avis m'a refroidie ensuite! Je passe!
RépondreSupprimerJe trouve déjà l'univers de Jonquet trop sombre, alors je passe ..
RépondreSupprimerOuh là, là.... je crois que je vais passer. De toute façon, ma PAL est pleine à craquer !!! ;-)
RépondreSupprimer@Valérie: Heureuse d'épargner ta PAL ;-)
RépondreSupprimer@Cynthia: Comme toi, j'ai envie de lectures légères mais le Prix ELLE est plutôt déprime cette année.
@Primprenelle: Plusieurs fans de Jonquet par ici... L'ambiance glauque resssemble à l'univers de Jonquet mais j'ai trouvé l'intrigue beaucoup, beaucoup moins bien construite que dans les livres de Jonquet.
@Aifelle: Et tu fais bien, je crois qu'il faut être fait pour...
@Lounima: Tu peux épargner ta PAL sans souci.
Pour ma part, je n'ai jamais accroché aux polars français. Ton avis ne m'encourage pas davantage! ;)
RépondreSupprimer@Hermione: Je ne suis pas non plus vraiment bonne cliente des polars français mais celui-là... olala, j'ai vraiment eu de la peine. Heureuse de te retrouver, tu croules toujours sous le travail?
RépondreSupprimerBouhhh... Je pense que je vais éviter ce roman !!! ;-)
RépondreSupprimer@Marie: Une bonne idée selon moi. Juste la couverture me donne des frissons.
RépondreSupprimerPareil que toi, je n'ai pas du tout aimé cette lecture... C'est trop glauque pour être vrai ! Et vraiment compliqué !!
RépondreSupprimer@Maudapl: Tu me rassures un peu car je n'ai lu presque que des avis positifs sur ce livre. J'ai fait don de mon exemplaire à la Croix-Rouge, j'espère qu'il ne déprimera pas trop de lecteurs sur son passage ;-)
RépondreSupprimereffectivement...ça arrive !!
RépondreSupprimerJe reviendrai sur ton article après lecture...
@Gridou: Impatiente de connaître ton avis....
RépondreSupprimerFranchement bidon meme si il y a quelaues idees interessante et une ambience glauque a souhait.1er prix du polar 2010 !!?? a croire que les autres etaient vraiment mauvais. Grosse deception pour un grand amateur de polar. A eviter, il y a mieux a lire y compris chez les Francais.
RépondreSupprimer@Anonyme: Ce n'est pas moi qui vous contredirais. J'avais vraiment détesté ce roman mais il a aussi beaucoup plu à d'autres lecteurs. Comme quoi, les goûts et les couleurs! Je reconnais quand même à Fakirs une certaine dose d'originalité, mais ce n'est pas du tout mon style de lectures.
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