L'Homme qui m'aimait tout bas d'Eric Fottorino
Pour ceux qui aiment: L'Invention de la Solitude de Paul Auster
Dans L'Homme qui m'aimait tout bas, Eric Fottorino rend hommage à son père adoptif, Michel Fottorino, un kinésithérapeute originaire de Tunisie, à la suite de son suicide. Le récit alterne entre les interrogations inévitables sur cette mort choisie et des souvenirs de l'auteur qui remontent à la surface, provoqués par des petits gestes ou images du quotidien.
L'Homme qui m'aimait tout bas est un récit très personnel et c'est peut-être là le problème. Les souvenirs évoqués par l'auteur n'ont qu'un intérêt limité pour le lecteur et mettent celui-ci dans une position inconfortable de voyeur. D'un autre côté, Eric Fottorino décide de jouer la carte exhibitionniste en nous faisant partager tous ces moments de vie, mais refuse de pousser le concept jusqu'au bout en nous livrant les réponses à des questions telles que le contenu de la lettre laissée par son père, ou la raison du divorce de ses parents. J'aurais peut-être voulu mieux comprendre cet homme et ses actes, maintenant que l'auteur m'en avait dessiné les contours.
Malgré cela, j'ai été touchée par l'amour que dégage ce récit et la douleur qui transperce les pages quand l'auteur interpelle son père avec l'emploi du "tu", tel un dialogue sans réponse. Le style d'Eric Fottorino est également très beau et ce livre m'a vraiment donné envie de découvrir les romans de cet auteur, tels que Coeur d'Afrique ou Baisers de cinéma.
Un livre qui ne me laissera donc pas une empreinte indélébile mais qui peut apporter un éclairage intéressant aux lecteurs de Fottorino, qui s'est apparemment inspiré à plusieurs reprises de son père pour ses personnages. (L'auteur aurait d'ailleurs pu éviter de citer ses propres livres mais bon...) L'Homme qui m'aimait tout bas permet de découvrir cet auteur, côté intime, pour ensuite peut-être mieux appréhender son oeuvre. A noter également que ce livre faisait partie de la 1ère sélection en lice pour le Goncourt 2009, mais qu'il n'a pas passé le cap du 2ème tour.
Dans L'Homme qui m'aimait tout bas, Eric Fottorino rend hommage à son père adoptif, Michel Fottorino, un kinésithérapeute originaire de Tunisie, à la suite de son suicide. Le récit alterne entre les interrogations inévitables sur cette mort choisie et des souvenirs de l'auteur qui remontent à la surface, provoqués par des petits gestes ou images du quotidien.
L'Homme qui m'aimait tout bas est un récit très personnel et c'est peut-être là le problème. Les souvenirs évoqués par l'auteur n'ont qu'un intérêt limité pour le lecteur et mettent celui-ci dans une position inconfortable de voyeur. D'un autre côté, Eric Fottorino décide de jouer la carte exhibitionniste en nous faisant partager tous ces moments de vie, mais refuse de pousser le concept jusqu'au bout en nous livrant les réponses à des questions telles que le contenu de la lettre laissée par son père, ou la raison du divorce de ses parents. J'aurais peut-être voulu mieux comprendre cet homme et ses actes, maintenant que l'auteur m'en avait dessiné les contours.
Malgré cela, j'ai été touchée par l'amour que dégage ce récit et la douleur qui transperce les pages quand l'auteur interpelle son père avec l'emploi du "tu", tel un dialogue sans réponse. Le style d'Eric Fottorino est également très beau et ce livre m'a vraiment donné envie de découvrir les romans de cet auteur, tels que Coeur d'Afrique ou Baisers de cinéma.
Un livre qui ne me laissera donc pas une empreinte indélébile mais qui peut apporter un éclairage intéressant aux lecteurs de Fottorino, qui s'est apparemment inspiré à plusieurs reprises de son père pour ses personnages. (L'auteur aurait d'ailleurs pu éviter de citer ses propres livres mais bon...) L'Homme qui m'aimait tout bas permet de découvrir cet auteur, côté intime, pour ensuite peut-être mieux appréhender son oeuvre. A noter également que ce livre faisait partie de la 1ère sélection en lice pour le Goncourt 2009, mais qu'il n'a pas passé le cap du 2ème tour.
Mon père s'est tué d'une balle dans la bouche le 11 mars 2008. Il avait soixante-dix ans passés. J'ai calculé qu'il m'avait adopté trente-huit ans plus tôt, un jour enneigé de février 1970. Toutes ces années, nous nous sommes aimés jusque dans nos différences. Il m'a donné son nom, m'a transmis sa joie de vivre, ses histoires de soleil, beaucoup de sa force et aussi une longue nostalgie de sa Tunisie natale. En exerçant son métier de kinésithérapeute, il travaillait " à l'ancienne ", ne s'exprimait qu'avec les mains, au besoin par le regard. Il était courageux, volontaire, mais secret : il préféra toujours le silence aux paroles, y compris à l'instant ultime où s'affirma sa liberté, sans explication. " Ce sont les mots qu'ils n'ont pas dits qui font les morts si lourds dans leur cercueil ", écrivit un jour Montherlant. Mais il me laissa quand même mes mots à moi, son fils vivant, et ces quelques pages pour lui dire combien je reste encore avec lui.
Éric Fottorino est né en 1960 à Nice. Il est notamment l'auteur de trois romans publiés aux Éditions Gallimard, " Caresse de rouge " (prix François-Mauriac), " Korsakov " (prix des Libraires) et " Baisers de cinéma " (prix Femina).
D'autres avis chez Armande, Marie-Claire, Sandra M., Flora, Audrey A. et Bookomaton
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FOTTORINO Eric, L'Homme qui m'aimait tout bas, ed. Gallimard, 2009, 148p.
Je me suis beaucoup retrouvée dans ce livre, c'est problament pour cette raison que je le classe parmi les meilleurs de l'année... Sinon, ça demeure un beau témoignage d'amour pour les autres.
RépondreSupprimerJ'avais adoré Baisers de cinéma et je pense me laisser aller à celui-ci un de ces jours ...
RépondreSupprimerJe ne sais pas... Ce roman est un peu trop intime à mon goût...
RépondreSupprimer@Jules: Pour ma part, je ne me suis pas du tout retrouvée dans ce livre, à part le passage sur les chiens, car j'en possède un de la même race. A part ça, rien, ce qui explique peut-être que je n'ai pas vraiment été touchée.
RépondreSupprimer@Celsmoon: Je pense essayer "Coeur d'Afrique" tout bientôt et peut-être "Baisers de cinéma" mais j'ai lu des avis assez mitigés sur ce dernier. As-tu fait un billet?
@Marie: Même chose pour moi, je ne suis pas tellement fan des gros déballages en littérature, même si ils sont bien écrits.
Je ne retiens pas ce livre ... peut-être pour une sortie en poche, mais pas maintenant.
RépondreSupprimerC'est vrai que je n'ai encore lu aucun livre de cet auteur...
RépondreSupprimerc'est le premier avis un peu mitigé que je lis sur ce livre. Je vais bientôt me faire ma propre opinion.
RépondreSupprimer@Leiloona: Je pense que c'est un texte qui demande "le bon moment" pour être lu. Peut-être que dans mon cas, le contexte du Prix ELLE et le stress qui va avec n'a pas franchement joué en sa faveur.
RépondreSupprimer@Alex: C'était mon premier mais je pense poursuivre l'aventure.
@Valérie: Je me réjouis de lire ton avis. Bonne lecture!
Non je n'ai pas écrit de billet parce que je ne tenais absolument pas à jour mon blog au moment où je l'ai lu mais c'est un véritable coup de coeur pour moi.
RépondreSupprimer@Celsmoon: Alors je note "Baisers de cinéma". Merci!
RépondreSupprimerOui, le lire en ayant un impératif de temps doit aussi jouer en sa défaveur. ;)
RépondreSupprimerJe le note mais comme Leiloona j'attendrai la version Poche!
RépondreSupprimer@Leiloona: Je lui donnerai peut-être une seconde chance plus tard.
RépondreSupprimer@Cynthia: Bonne idée!
oui, j'ai trouvé aussi que citer ses propres livres était un peu arrogant. J'ai eu pour ma part du mal à ressentir ce que ressentait l'auteur/narrateur, à aimer le livre. Parce que (heureusement) je manque d'expérience par rapport au thème de son livre (le suicide d'un proche). j'ai eu cette même impression d'être un voyeur, surtout quand il parle directement à son père. J'ai trouvé que c'était trop intime pour être offert à tout le monde...
RépondreSupprimer@petiteslecturesentreamis: Ton commentaire exprime exactement mon sentiment.
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