Emily the Strange, Les Jours Perdus (Tome 1) de Rob Reger et Jessica Gruner
Emily se réveille soudainement amnésique dans l'étrange ville de Blackrock. N'ayant aucun souvenir de son identité ou de la raison de sa présence dans cette ville, elle trouve refuge dans le bar El Donjon, tenu par la non moins bizarre Raven. Elle décide alors de consigner tous les indices recueillis sur son passé, ainsi qu'une foule de détails sur la vie de Blackrock et ses habitants intrigants dans un carnet. Le lecteur tient donc dans ses mains le journal d'Emily, illustré de petit croquis en rouge et noir et rempli des pensées de notre jeune héroïne.
Petit rappel tout d'abord: Emily the Strange est un personnage créé par Rob Reger en 1991, qui figurait initialement sur des autocollants. Depuis, cette héroïne gothique de 13 ans, est devenue une énorme machine marketing avec des vêtements à son effigie, des bandes dessinées, un film en cours de tournage et le premier tome d'une série de livres que voici, destiné à un public de jeunes adultes. C'est la curiosité qui m'a poussé à découvrir ce livre: comment allait-on transformer un personnage d'autocollants en héroïne de roman?
Premier constat: l'objet livre est vraiment original et, pour respecter l'esprit d'Emily the Strange, il entre difficilement dans une catégorie prédéfinie. J'ai aimé ce mélange de textes, de coupures de journaux, de lettres, de plans, de scribouillages de chats, de listes farfelues et d'illustrations plus détaillées.
Deuxième constat: Emily est un personnage vraiment différent et attachant. Elle est intelligente, passionnée de mécanique et de science, amoureuse des chats et toujours habillée d'une robe noire. On est loin des clones de pop stars pour qui aller dans une bibliothèque est un suicide social (soupir!). J'ai donc beaucoup aimé cette intello-punk qui assume totalement sa différence et son excentricité, dont le mot de la fin est "Trace ta route".
Maintenant, côté intrigue, il est vrai qu'il faut vraiment se laisser emporter dans ce monde étrange, parfois absurde, souvent totalement loufoque. L'enquête d'Emily est plutôt sympa même si plusieurs éléments comme les traces sur les bras d'Emily ou la raison de sa ressemblance avec Moly restent un peu en plan. Au final, l'histoire est en fait plutôt secondaire et j'ai lu Les Jours Perdus plus comme un concept que comme un roman traditionnel.
Les Jours Perdus n'est cependant pas qu'un produit marketing. Il y a une vraie bonne idée derrière et surtout un personnage et une philosophie qui feront du bien à tous les ados qui veulent suivre leur propre voie. Je pense d'ailleurs que ce livre séduira d'avantage ces derniers que les adulescents ciblés. En conclusion, une découverte sympa!
Emily est frappée d'une vilaine amnésie et ne se rappelle même plus son prénom. Chassée par les policiers de la décharge de Blackrock, elle trouve refuge dans le café El Donjon tenu par Raven, une fille du zinc on ne peut plus bizarre... Là-bas, elle fait la connaissance de joueurs de Calamity poker (qui peut comprendre les règles de ce jeu ?), de passage en ville, qui semblent lui cacher des choses. Le monde se serait-il détraqué à son réveil ? Dans ce journal, elle rassemble tous les indices qui pourraient la mener à sa véritable identité. Pour l'instant, la seule chose qu'elle sait c'est qu'elle aime le noir et les chats.
Je remercie Camille des éditions Michel Lafon pour cette découverte.
Retrouvez Emily the Strange sur son site internet (avec un shop plutôt impressionnant).
REGER Rob et GRUNER Jessica, Emily the Strange, Les Jours Perdus (Tome 1), illustré par Rob Reger et Buzz Parker, ed. Michel Lafon, novembre 2010, 251p., traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Cécile Dutheil de la Rochère.
REGER Rob et GRUNER Jessica, Emily the Strange, The Lost Days, ed. Harper Collins, juin 2009, 264p.
Petit rappel tout d'abord: Emily the Strange est un personnage créé par Rob Reger en 1991, qui figurait initialement sur des autocollants. Depuis, cette héroïne gothique de 13 ans, est devenue une énorme machine marketing avec des vêtements à son effigie, des bandes dessinées, un film en cours de tournage et le premier tome d'une série de livres que voici, destiné à un public de jeunes adultes. C'est la curiosité qui m'a poussé à découvrir ce livre: comment allait-on transformer un personnage d'autocollants en héroïne de roman?
Premier constat: l'objet livre est vraiment original et, pour respecter l'esprit d'Emily the Strange, il entre difficilement dans une catégorie prédéfinie. J'ai aimé ce mélange de textes, de coupures de journaux, de lettres, de plans, de scribouillages de chats, de listes farfelues et d'illustrations plus détaillées.
Deuxième constat: Emily est un personnage vraiment différent et attachant. Elle est intelligente, passionnée de mécanique et de science, amoureuse des chats et toujours habillée d'une robe noire. On est loin des clones de pop stars pour qui aller dans une bibliothèque est un suicide social (soupir!). J'ai donc beaucoup aimé cette intello-punk qui assume totalement sa différence et son excentricité, dont le mot de la fin est "Trace ta route".
Maintenant, côté intrigue, il est vrai qu'il faut vraiment se laisser emporter dans ce monde étrange, parfois absurde, souvent totalement loufoque. L'enquête d'Emily est plutôt sympa même si plusieurs éléments comme les traces sur les bras d'Emily ou la raison de sa ressemblance avec Moly restent un peu en plan. Au final, l'histoire est en fait plutôt secondaire et j'ai lu Les Jours Perdus plus comme un concept que comme un roman traditionnel.
Les Jours Perdus n'est cependant pas qu'un produit marketing. Il y a une vraie bonne idée derrière et surtout un personnage et une philosophie qui feront du bien à tous les ados qui veulent suivre leur propre voie. Je pense d'ailleurs que ce livre séduira d'avantage ces derniers que les adulescents ciblés. En conclusion, une découverte sympa!
Emily est frappée d'une vilaine amnésie et ne se rappelle même plus son prénom. Chassée par les policiers de la décharge de Blackrock, elle trouve refuge dans le café El Donjon tenu par Raven, une fille du zinc on ne peut plus bizarre... Là-bas, elle fait la connaissance de joueurs de Calamity poker (qui peut comprendre les règles de ce jeu ?), de passage en ville, qui semblent lui cacher des choses. Le monde se serait-il détraqué à son réveil ? Dans ce journal, elle rassemble tous les indices qui pourraient la mener à sa véritable identité. Pour l'instant, la seule chose qu'elle sait c'est qu'elle aime le noir et les chats.
Je remercie Camille des éditions Michel Lafon pour cette découverte.
Retrouvez Emily the Strange sur son site internet (avec un shop plutôt impressionnant).
REGER Rob et GRUNER Jessica, Emily the Strange, Les Jours Perdus (Tome 1), illustré par Rob Reger et Buzz Parker, ed. Michel Lafon, novembre 2010, 251p., traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Cécile Dutheil de la Rochère.
REGER Rob et GRUNER Jessica, Emily the Strange, The Lost Days, ed. Harper Collins, juin 2009, 264p.
Malgré ton avis, il ne me tente pas. Je passe donc :)
RépondreSupprimerJe ne l'ai pas encore lu mais il me tente et je l'ai noté ! D'ailleurs, je viens même de le conseiller à une amie pour sa fille car les billets qui en parlent sont unanimes :)
RépondreSupprimerbouuuuh, il me plaît beaucoup beaucoup mais à chaque fois il me passe sous le nez lors des partenariats !
RépondreSupprimerJe l'ai aussi bien aimé, pas un chef-d'oeuvre, mais un beau livre intrigant qui se lit bien. Bon weekend !
RépondreSupprimer@Belledenuit: Pas de problème ;-)
RépondreSupprimer@Joelle: Je crois que les ados entre 12-16 ans seront les plus facilement séduits. Je suis d'ailleurs étonnée que l'éditeur américain présente ça comme un livre pour adultes (même si je l'ai apprécié...)
@Irrégulière: Allez, la prochaine c'est la bonne ;-)
@Catherine: Exactement!
Humm, j'ai bien envie de le lire celui-là, je le trouve très beau (et en plus ma meilleure amie s'amelle Emily avec un Y, hihihi)
RépondreSupprimer@Alice: L'objet est vraiment sympa avec une belle jaquette décorée d'un super zani-mot. Mais je m'attendais à des dessins parfois moins enfantins... Bonne lecture et bon 235ème anniversaire austenine ;-)
RépondreSupprimerAhhh Merciiiiiiiiii!!!! Happy Birthday to Jane... ;)
RépondreSupprimerJe l'avais demandé chez BOB, sans succès mais j'essaierais bien :)
RépondreSupprimerL'intrigue est parfois un peu bizarre, mais Emily est effectivement un personnage attachant. Un livre original :)
RépondreSupprimer@Alice: ;-)
RépondreSupprimer@Sabbio: Alala, moi c'est chaque fois l'échec complet chez BOB ;-) J'espère que tu mettras bientôt la main dessus et d'avance bonne lecture!
@Penelope: Je me suis vraiment attachée à Emily, c'est un personnage très sympa. Original, c'est le mot en effet ;-)
C'est en effet intrigant de voir qu'un simple perso d'autocollant ait sa propre histoire... Ton billet me persuade de me le procurer ce que je n'aurais pas fait, par peur de tomber sur un pur objet marketing.
RépondreSupprimer@Calliope: Il y a vraiment tout un univers autour de cette Emily, un monde d'ailleurs plutôt déjanté où il faut accepter de se laisser entrainer mais c'est une découverte sympa. Je suis curieuse de connaitre ton avis ;-)
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